Fin de l’ERT : une décision du seul ressort d’Athènes, selon Berlin

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La décision du gouvernement grec de fermer la radiotélévision publique ERT est du seul ressort d’Athènes, a assuré mercredi le porte-parole du gouvernement allemand. «Ce n’est pas l’affaire du gouvernement allemand, mais c’est celle du gouvernement grec», a déclaré ce porte-parole, Steffen Seibert, questionné sur la suspension de l’ERT lors d’une conférence de presse régulière. Alors que l’Allemagne passe dans certains pays européens pour celle qui impose l’austérité, M. Seibert a assuré que le gouvernement grec décidait lui-même des «mesures à prendre pour respecter ses obligations vis-à-vis de la troïka» des bailleurs de fonds internationaux de la Grèce (UE-BCE-FMI). Le porte-parole du ministère des Finances, Martin Kotthaus, également interrogé sur le sujet, a abondé dans le même sens: «La troïka  doit faire attention à ce que le programme convenu soit adopté». «C’est le gouvernement grec qui décide seul des détails (…) Car la Grèce est le pays qui doit décider où l’on travaille le mieux», a ajouté M. Kotthaus, précisant que ce «n’était pas à lui de dire si c’est bien ou pas». Mercredi, la Commission européenne a pris acte de la décision du gouvernement grec de fermer l’ERT, «prise en toute indépendance», tout en insistant sur le rôle indispensable joué par l’audiovisuel public dans la vie démocratique. Mardi soir, le gouvernement grec avait annoncé et immédiatement mis en application la fermeture de l’ERT, engageant par surprise une épreuve de force inédite avec les syndicats, sous la pression de ses bailleurs de fonds internationaux.