France Télévisions a décidé de maintenir le rythme de diffusion des magazines «Envoyé Spécial» et «Complément d’enquête»

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France Télévisions a décidé de maintenir le rythme de diffusion des magazines «Envoyé Spécial» et «Complément d’enquête», que le groupe avait envisagé de réduire pour faire face aux coupes budgétaires, a annoncé le directeur de l’information Yannick Letranchant mardi.

«Dans un contexte budgétaire contraint, l’entreprise réaffirme que l’information est la première priorité du service public et veillera en 2018 comme au-delà à préserver son offre, son indépendance et sa qualité. C’est dans cet esprit que son budget est construit et préservé», indique Yannick Letranchant dans une lettre aux salariés. «Ce cadre nous impose de maîtriser nos effectifs qui sont aujourd’hui de 1.340. Ces effectifs devront être réduits au global de 30 ETP (équivalents temps plein) au cours de l’année en réinterrogeant nos modes de fonctionnement et nos méthodes de travail», poursuit le directeur, rappelant que «tous les secteurs de l’entreprise contribuent à l’effort collectif». L’une des pistes envisagées était de réduire le rythme de diffusion d’«Envoyé Spécial» et «Complément d’enquête», une perspective qui avait conduit la semaine dernière la rédaction de la chaîne à se réunir en assemblée générale «Concernant plus particulièrement les magazines du jeudi, partie importante de l’offre d’information du groupe, leur périodicité actuelle sera maintenue et l’effort demandé est de 3 ETP», sur une trentaine actuellement, précise Yannick Letranchant.

Le gouvernement a décidé fin septembre de réduire de 50 millions d’euros le budget du groupe public l’an prochain, à 2,57 milliards d’euros, par rapport à son contrat d’objectifs et de moyens conclu avec l’ancien exécutif.Les représentants de la rédaction, qui doivent rencontrer Delphine Ernotte ce mardi, s’étaient dits prêts à voter une motion de défiance à son encontre si les magazines d’information n’étaient pas préservés. De nombreux soutiens de journalistes et de personnalités envers ces deux émissions  d’investigation emblématiques ont été publiés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, avec le mot-clé «Touche pas à mon info».