Le CSA a dressé un bilan critique de la présidence de Rémy Pflimlin à la tête de France Télévisions, mais nettement moins violent qu’une 1ère version de ce rapport qui avait fuité dans la presse en novembre. Dans un document de 130 pages, publié mercredi soir sur son site, le CSA distribue bons et mauvais points qui pèseront dans son choix de reconduire ou non Rémy Pflimlin s’il décide de se représenter. Le CSA choisira en mai le nouveau président du groupe. M. Pflimlin (60 ans) s’est dit «intéressé» par un nouveau mandat de 5 ans. Le CSA lui reproche «certains objectifs pas entièrement atteints». D’abord «la qualité de certains programmes proposés par France TV ne lui permet pas encore de se différencier assez nettement de l’offre des chaînes privées». Le CSA lui demande «davantage de renouvellement et d’innovation, notamment dans la fiction». Le CSA souhaite aussi «une ambition plus grande en matière de programmes culturels, trop souvent relégués à des horaires tardifs». Troisième critique, le Conseil «estime indispensable une clarification des lignes éditoriales» de chacune des chaînes, pour «une meilleure coexistence de France 2 et France 3, en limitant la concurrence interne». Il lui reproche aussi «l’absence de réforme de France 3 régions qui constitue pourtant un enjeu éditorial et budgétaire majeur pour France TV». Dernier conseil, il «encourage France TV à renforcer sa politique de maîtrise des coûts, notamment ceux des moyens internes de production». A l’inverse, le CSA félicite Rémy Pflimlin pour «la préservation d’une audience significative et l’affirmation d’une offre d’information abondante et de qualité appuyée sur des magazines d’investigation». Il approuve aussi «le maintien d’un important investissement en faveur de la création» ainsi que «le développement significatif des activités numériques». Autre réussite, estime le CSA, des efforts en matière de diversité et de parité, la signature d’un accord collectif et l’unification en cours des systèmes d’information.
