François PESENTI (RMC Sport) : «Pour l’Euro 2016, on mise sur la synergie entre RMC, BFMTV et BFM Sport»

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François PESENTI, Directeur général de RMC Sport et BFM Sport

Le groupe NextRadioTV est sur le qui-vive. Le groupe déploie de gros moyens pour couvrir à sa manière l’Euro 2016 de football qui débute ce vendredi 10 juin. Pour en savoir davantage sur la stratégie «sport» mise en place, média+ s’est entretenu avec François PESENTI, DG de RMC Sport et BFM Sport.

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Avec l’Euro 2016, NextRadioTV déploie un dispositif 360. Comment l’avez-vous élaboré stratégiquement ?

François PESENTI 

Nous restons fidèles à notre politique de synergies entre les antennes du groupe. L’agence RMC Sport est une seule unité de production qui produira les dispositifs de RMC, BFMTV et BFM Sport ainsi que leurs déclinaisons digitales. Chacune des antennes bénéficie de la force de frappe de cette entité qui met à disposition plus de 80 journalistes, une dizaine de consultants-vedettes et des moyens de production considérables. Individuellement, les chaînes n’auraient pas pu se payer un dispositif humain de ce type. Sur le plan éditorial, nous voulons être partout: autour des stades, équipes et supporters. L’Euro 2016 dépasse très largement le cadre du football. A nous d’être au diapason. Rien que sur RMC, 51 matchs en direct sont proposés, 10 heures de live chaque jour, et 300 heures d’antenne consacrées au football.

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Lancée le 7 juin dernier, BFM Sport s’installe comme une chaîne d’info sportive dans l’univers payant. Est-ce une chaîne de trop ?

François PESENTI 

Non, justement. Sur le segment de l’info sportive, il y a très peu d’offres. L’Equipe 21 est en train d’abandonner ce segment au profit de la diffusion d’événements. Il reste Infosport+, mais qui pour certaines raisons ne pourrait pas se retrouver sur tous les bouquets opérés par le groupe Altice. Finalement, il y a de l’espace pour une chaîne d’information sportive. Ce concept me paraît être amené à se développer à l’avenir dans la mesure où le spectacle de sport à la télévision devient quelque chose d’essentiel. Les droits ne cessent d’augmenter. C’est un enjeu majeur pour les groupes de TV et de télécommunication. C’est le spectacle qui permet de valoriser le plus de chaînes linéaires. Cette appétence pour le sport doit être accompagnée au quotidien par des médias d’information sportive qui permettront aux fans de nourrir leur passion entre deux matchs.

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Les téléspectateurs viennent en masse pour les compétitions de sport mais pas nécessairement pour l’info sportive…

François PESENTI 

Ces chaînes d’info sportive sont complémentaires de la diffusion des événements. Elles bénéficient de l’attrait pour les compétitions elles-mêmes et apportent une dimension nouvelle.

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Comment s’inscrit BFM Sport face à SFR Sport ?

François PESENTI 

BFM Sport s’inscrit dans un portail News (SFR News) qui va permettre à SFR, Altice et à d’autres chaînes de télévision de se développer autour de la marque BFM. Aujourd’hui, elle est composée de BFMTV, BFM Business, BFM Sport et bientôt BFM Paris sans oublier le complément de i24news. Le sport est un élément d’information, au même titre que l’économie et la politique. Quant à SFR Sport, elle est dans une logique de diffusion d’événements en exclusivité. Pour nous, cela relève d’un enjeu de mise en valeur des droits que l’on va devoir exploiter. SFR Sport 1 va faire émerger par exemple la Première Ligue Anglaise.