Google : bras de fer avec la France sur les taxes des moteurs de recherche

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Rappel à l’ordre européen sur la confidentialité, mauvais résultats publiés trop tôt par erreur entraînant une chute de l’action en Bourse, la semaine mouvementée de Google s’achève sur un bras de fer avec le gouvernement français concernant une taxe sur les moteurs de recherche. Des représentants de Google France, filiale du géant américain de l’internet, ont eu rendez-vous vendredi à 15h30 au ministère de l’Economie numérique avec des membres du cabinet -notamment le directeur- de Fleur Pellerin qui était elle-même en déplacement en Allemagne. Au menu de la rencontre: le projet de taxation des moteurs de recherche pour rétribuer les éditeurs de presse et la mise en conformité des règles de confidentialité, exigée par les autorités européennes. Les discussions devraient être tendues puisque Google a menacé jeudi de ne plus référencer les médias français (c’est-à-dire de ne plus afficher les liens renvoyant vers leurs sites) si une telle taxe devait voir le jour. Cette rétribution par droits voisins s’apparenterait à des droits d’auteur pour l’utilisation indirecte de contenus. Un projet de loi similaire a été adopté par le gouvernement allemand à la fin août. L’an dernier, Google a cessé de référencer les sites de journaux belges pendant trois jours en représailles aux demandes de rétribution des éditeurs, qui avaient obtenu satisfaction en justice.