Google, via son fonds pour l’innovation numérique de la presse, a financé 29 projets en 2014

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Google, via son fonds pour l’innovation numérique de la presse, a financé 29 projets en 2014 en accordant 16,1 millions d’euros à 25 médias, allant des groupes comme «Les Echos» ou «Le Figaro», dotés de plus de 2 millions chacun, au pure player Rue89. 

Sur les 44 dossiers reçus en 2014, 30 projets ont été approuvés par le conseil d’administration du Fonds pour l’innovation numérique (FINP) contre 23 l’année précédente, a indiqué le FINP cette semaine. Un média a finalement renoncé au financement suite à un changement de direction. 

Parmi les projets financés par ce fonds, cogéré par les éditeurs de presse et Google, les dossiers des pure players (7 projets), de la presse quotidienne régionale (5 projets) et de la presse nationale et les hebdomadaires spécialisés (4 projets chacun) arrivent en tête. Créé par Google pour apaiser la presse française qui lui réclamait des droits au titre du référencement, le FINP finance jusqu’à 60% d’un projet, les 40% restant étant apportés par le média. 

Avec 2,4 millions d’euros, le quotidien «Les Echos» est le principal bénéficiaires du FINP. Ses deux projets: une plateforme en ligne d’annonces légales et offres de marchés publics, baptisée «Solutions», et «Start», un site destiné aux étudiants et jeunes diplômés. Vient ensuite «Le Figaro», avec 2,2 millions d’euros, qui planche sur «Data 2014», un projet de récolte, de stockage et de traitement des données utilisateurs, et «Si Xiang Bali», une offre de contenu lifestyle sur la France destinée à la Chine. «Le Parisien» (1,5 million) occupe la troisième place avec une plateforme payante d’actualité hyperlocale sur Paris et sa région, ainsi qu’une offre vidéo pour le site. 

«Le Point», pour «un hebdomadaire augmenté très haut de gamme pour défricher des nouveaux formats», a récolté 1,3 millions d’euros. 

Parmi les pure players, des sites tels que Rue89 (datajournalisme local à Lyon), Newzulu/Citizenside (fact checking photo) ou Playcorp/FranceLive (réseau de vidéos locales), ont reçu des enveloppes allant de 100.000 à 360.000 euros. 

Doté de 60 millions sur trois ans, le FINP est né d’un accord entre Google et l’Association de la presse d’information politique et générale (AIPG) début 2013. 

Comme en 2013, où 15,7 millions d’euros avaient été alloués, la totalité de l’enveloppe de 20 millions d’euros n’a pas été engagée. Ces sommes seront  reportées sur la troisième année du fonds, en 2015.