Grève à France 3: près de 9 JT régionaux sur 10 annulés depuis le 8 novembre

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«Près de 9 JT régionaux sur 10 n’ont pas été diffusés normalement sur France 3 depuis le 8 novembre et le lancement d’une grève contre la réforme de l’information du réseau public, a annoncé mardi l’intersyndicale, qui appelle à «poursuivre» ce mouvement.

Depuis le 8 novembre, l’impact du mouvement «sur nos antennes est très important», se félicitent dans un communiqué les syndicats CGT, CFDT, FO, SNJ et SUD, revendiquant «près de 240 JT annulés soit 87% des éditions».

La direction de France 3 n’a pas confirmé ces chiffres, évoquant seulement un taux de grévistes de 5% lundi, quand 12 éditions régionales du midi sur 24 ont été remplacés par des éditions toutes régions, et 10 sur 24 le soir.

Mercredi matin, au début du mouvement, la direction avait recensé 6,7% de grévistes sur l’ensemble des personnels planifiés.

Pour inscrire le mouvement dans la durée tout en le rendant visible, le SNJ, la CGT, Sud et la CFDT avaient déposé des préavis illimités d’une heure couvrant quatre créneaux différents, le préavis de FO concernant l’ensemble de la journée.

Il s’agit de la quatrième grève depuis l’annonce l’année dernière par la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte, du projet dit «Tempo», entré en vigueur le 4 septembre. Depuis cette date, les éditions nationales du journal télévisé de France 3 (le «12/13» et le «19/20») ont laissé place aux JT «Ici 12/13» et «Ici 19/20», réalisés entièrement depuis les 24 antennes régionales et déclinés en trois volets (régional, national et international).

Selon la CGT et le SNJ, en l’absence de «moyens humains adéquats», cela a conduit à une «intensification de la charge de travail» et à des «pleurs, altercations, arrêts maladie (…) annulations de JT».

La direction a formulé diverses propositions, sans convaincre l’intersyndicale, qui réclame «un moratoire sur» la réforme concernant «les tranches d’information nationale et internationale le temps de remettre à plat le projet».

«Il nous faut donc poursuivre notre mobilisation», concluent les syndicats, annonçant le lancement d’une caisse de grève.

En septembre, Delphine Ernotte a défendu un mouvement de décentralisation «nécessaire et attendu par les Français».

A plus long terme, France 3 et les radios régionales France Bleu doivent être rassemblées sous une marque unique dénommée «Ici».