H. BARILLÉ (Procidis) : « «Il était une fois…» s’inscrit comme une série durable »

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Studio d’animation français fondé par Albert Barillé en 1978, Procidis produit entre autres les séries «Il était une fois…» vendues dans plus de 100 pays.

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La saga «Il était une fois…» s’enrichit d’une nouvelle série inédite : «Il était une fois… ces drôles d’objets» sur Okoo et France 4. Comment s’est-elle imposée ?

Hélène BARILLÉ

Après le décès de mon mari Albert Barillé en 2009, j’ai décidé de me consacrer à «Il était une fois…», cette œuvre patrimoniale que les gens se transmettent de génération en génération. J’étais intimement convaincue que ces séries avaient un avenir et devaient continuer à circuler. «Il était une fois…» s’inscrit comme une série durable portée par un personnage emblématique Maestro. La saga poursuit son influence positive à travers des contenus de qualité. Comme les images de la série étaient vieillissantes, nous avons commencé à les restaurer et sa diffusion a pu être prolongée à l’antenne, développée en produits dérivés. La célébration du 30ème anniversaire de «Il était une fois… la vie» au Grand Rex en 2017 a attiré 2.000 spectateurs enthousiastes. Ça a été pour moi un vrai déclic pour accélérer le développement d’une nouvelle série. Après avoir trouvé un coproducteur, Samka, nous avons soumis plusieurs propositions à France Télévisions qui nous a donné le feu vert pour produire «Il était une fois… ces drôles d’objets» (78X7’) réalisée par Luc Vinciguerra.

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Comment Procidis parvient-elle à maintenir la pertinence et la fraîcheur de la série «Il était une fois…» dans un paysage médiatique en constante évolution ?

Hélène BARILLÉ

Nous avons poursuivi l’effort de promouvoir ce programme au contenu durable, ce qui nous a permis d’étendre notre présence sur Netflix. Ces initiatives ont été des «coups» stratégiques. Chez Procidis, on se focalise exclusivement sur la série «Il était une fois…». Cela nous oblige à explorer toutes les opportunités et à adopter une approche à 360 degrés. Notre logique est de captiver à la fois les nouvelles générations et leurs parents, ces derniers ayant eux-mêmes grandi en regardant ces séries. De son temps, Albert Barillé était l’homme-orchestre de la saga, assumant à lui seul la fonction d’auteur, alors qu’aujourd’hui nous avons une équipe de 12 scénaristes. À son époque, il s’appuyait sur un seul documentaliste, tandis que notre équipe en compte désormais huit. Pour la production de «Il était une fois… ces drôles objets», notre effectif atteint 40 personnes.

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Un mot sur la distribution de votre franchise ?

Hélène BARILLÉ

La saga originale a été distribuée dans 100 pays. Quant à la nouvelle série, la première lancée depuis 15 ans, nous avons déjà suscité l’intérêt de potentiels partenaires. Hello Maestro est le nom international de notre série, une marque universellement reconnaissable et compréhensible par tous.

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Quels sont les défis rencontrés dans le développement de produits dérivés pour la marque Hello Maestro ?

Hélène BARILLÉ

Il y a 30 ans, l’arrivée des produits dérivés s’est faite un peu par hasard, grâce à l’initiative de personnes convaincues du potentiel de la série «Il était une fois…». C’est ainsi qu’une collaboration fructueuse a vu le jour avec les éditions DeAgostini en Italie, proposant de créer des VHS et un petit livre pour chaque épisode, vendus en kiosque. Lorsque Procidis a cessé sa production, nous avons dû innover : nous avons alors édité des jeux ludo-éducatifs, des jeux de société et des histoires audio. Nous avons tenté de percer dans le monde des jeux vidéo, sans succès pour l’instant, mais nous restons optimistes.

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Travaillez-vous sur d’autres licences ?

Hélène BARILLÉ

Nous travaillons sur «Les Aventures de Colargol», l’ours qui chante. C’est une autre production notable de Procidis à la fin des années 60, qui a connu un succès international. Après cela, Albert Barillé a orienté son attention vers la série «Il était une fois…», et Colargol a progressivement été oublié. Lorsque j’ai pris la direction de la société, désireuse d’exploiter le potentiel des œuvres existantes, j’ai décidé de tester la restauration de quelques secondes de Colargol. Une image splendide est apparue. Encouragée par ce succès, j’ai accéléré la restauration de 7 épisodes qui sont projetés dans les cinémas depuis août. Selon l’accueil du public, nous envisagerons soit de restaurer les 53 épisodes existants, soit de produire une nouvelle série basée sur Colargol. Pour revenir à Maestro, il y a encore plein d’axes de développements possibles.

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Lesquels ?

Hélène BARILLÉ

Un spectacle vivant ludo-éducatif par exemple que l’on pourrait faire tourner en France et à l’étranger. Maestro bénéficie d’une telle sympathie auprès du public que cela me facilite grandement la tâche pour solliciter l’intérêt de personnes influentes et ouvertes à l’écoute de notre projet.

LES DIRIGEANTS
H. BARILLÉ
CEO & productrice

 

COORDONNEES
6 Rue Beffroy
Neuilly-sur-Seine

 

DATE DE CREATION
1978

PRODUCTIONS
«Il était une fois… ces drôles d’objets» (Okoo-F4 / Coproduction : Procidis/Samka) ;…