Interrogé mardi dans le cadre du SPORTELMonaco, Jean-Briac PERRETTE, Président de Discovery Networks International a dévoilé les axes stratégiques de sa politique de développement. Il est revenu sur l’acquisition récente d’Eurosport, et a livré son point de vue sur la futur de la TV payante.
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Quel est le positionnement ainsi que les aspirations actuelles de Discovery ?
Jean-Briac PERRETTE
Depuis 30 ans, le Groupe Discovery raconte des histoires autour de véritables personnages. Le contenu «non-fiction» que nous exploitons est accompagné de chartes graphiques extrêmement diverses qui confirment la puissance du genre. Dernièrement, nous avons investi plus fortement le domaine du sport en devenant actionnaire majoritaire d’Eurosport. Cette diversification traduit notre volonté d’acquérir encore plus de propriétés intellectuelles. Nos investissements globaux s’articulent autour de contenus, de genres mais aussi de productions extrêmement diverses. Depuis sa création, Discovery se focalise sur des histoires mondiales que nous faisons rayonner. Mais en tant qu’entreprise, nous pensons que le «local» est aussi important. Dans chaque territoire, nous possédons des infrastructures et des équipes dédiées : distribution, vente, programmation. L’enjeu à venir sera de marquer notre empreinte tout en élargissant notre part de marché.
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Propriétaire d’Eurosport, comment ferez-vous évoluer la chaîne ?
Jean-Briac PERRETTE
Nous avons de fortes ambitions pour Eurosport et ses équipes. L’idée est d’investir dans la marque ainsi que dans ses activités. Le but étant de renforcer l’aspect paneuropéen de la chaîne tout en capitalisant sur son statut d’acteur local avec la mise en avant de sports propres aux territoires dans laquelle elle est émise. Dans cette logique, nous sommes à l’écoute du marché des droits sportifs. Eurosport possède un identité irréprochable. La marque – qui célèbre son 25ème anniversaire – a traversé une cinquantaine de marchés européens, et est allée jusqu’en Asie. Nous saisissons ici l’opportunité de rendre la marque encore plus visible au niveau mondial.
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Quelles sont vos réflexions sur le futur potentiel de la télévision payante ?
Jean-Briac PERRETTE
Avec son système de bouquets, la télévision payante possède un business model encore satisfaisant. En revanche, son statut est remis en question, notamment sur les marchés où son prix est élevé. Traditionnellement, les gens souscrivaient à un bouquet de chaînes payantes pour qu’ils les consomment sur un seul écran. Mieux vaut aujourd’hui focaliser la commercialisation de l’offre sur n’importe quel écran, y compris en dehors de la maison. En examinant les offres alternatives sur le marché, à l’instar de Netflix, on se rend bien compte qu’une grande majorité de téléspectateurs continue de regarder les grandes chaînes, et dans une moindre mesure la télévision payante. La concurrence est une bonne chose. Elle nous permet de proposer des écosystèmes encore plus efficaces. La S-VOD ne va pas tuer la Pay TV. La part d’audience du secteur continue d’être bonne, même si nous devons faire mieux.
