Le festival Longueur d’ondes, rendez-vous des amateurs et professionnels de la radio, célèbre sa 20ème édition à Brest

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«Le festival Longueur d’ondes, rendez-vous incontournable des amateurs et professionnels de la radio, tient à partir de mercredi sa 20e édition, avec une programmation inédite et qui affiche déjà complet. Créé en 2003 par quatre amis amateurs de radio, le festival «de la radio et de l’écoute» propose cette année 20.000 entrées à des séances d’écoute de créations ou fictions radiophoniques, à des rencontres ou des tables rondes. Il se tient jusqu’à dimanche, quasiment à guichets fermés.

Lors de sa création en 2003, le festival n’avait enregistré qu’un millier d’entrées. «Pendant longtemps, on a été un peu un objet non identifié», déclare Anne-Claire Lainé, directrice de l’association Longueur d’ondes, qui organise le festival. «C’était assez inédit, à l’époque, de proposer au public de s’installer confortablement dans un auditorium pour assister à une diffusion de production sonore».

Pour sa 20ème édition, le festival a programmé un parcours de 20 séances sur l’histoire du festival: grand reportage, mise en ondes, l’écologie sonore, la nuit à la radio, les radios éphémères et militantes, etc. Parmi les invités de cette 20e édition, figurent notamment les journalistes Laure Adler, Rebecca Manzoni et Sonia Devillers, l’historien Gérard Noiriel ou le producteur Philippe Collin. Doté d’un tropisme pour les formats des radios publiques (documentaire, fiction, etc.), le festival s’est ouvert aux nouvelles formes de créations sonores, notamment avec la profusion des podcasts, de Binge Audio à Arte radio.

«C’est un festival qui gagne en visibilité auprès d’un public non professionnel. Peut-être que le public s’intéresse aujourd’hui autrement aux questions de la fabrication de l’information», explique Mme Lainé.

Les séances autour des «voix du monde» mais aussi «les questions de genre et d’intersectionnalité sont plébiscitées», souligne-t-elle notamment. Toujours très populaire, l’animatrice des «Couilles sur la table» Victoire Tuaillon participera notamment à une rencontre dimanche. «C’est un peu un festival de la curiosité», résume Laurent Le Gall, président de l’association et cofondateur du festival.

«Ça a toujours été pensé comme un moment où on va faire converger des mondes qui ne se connaissent pas, un moment où on est pris à rebours de ce que l’on pense». Le festival est aussi accessible en podcast depuis sa première édition.