Le SNRT-CGT a «approuvé» mercredi le projet de réforme de la production audiovisuelle annoncé par la ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel, qui envisage une remise à plat de la réglementation sur les rapports entre producteurs et diffuseurs. «La ministre de la Culture souhaite ouvrir le débat sur cette question des décrets Tasca (de 2001 et 2002, qui encadrent les rapports entre producteurs et diffuseurs, NDLR). Le SNRT-CGT approuve cette initiative pour laquelle il combat depuis des années», écrit le syndicat dans un communiqué. Le SNRT-CGT (Syndicat national de la radiodiffusion et de la télévision) demande «l’abrogation des décrets Tasca qui limitent les possibilités de produire en interne, interdit aux chaînes d’accéder au fonds du soutien du CNC et les prive de la détention des droits des oeuvres». Pour le syndicat, «la réalité prouve que la séparation des métiers de producteur et de diffuseur n’est pas la solution efficace pour l’audiovisuel français». «La France est dans le peloton de queue des pays européens en matière de production audiovisuelle», poursuit le SNRT-CGT qui se dit intéressé par le «modèle britannique» de la BBC qui a «bâti son excellence autour de structures intégrées». Le syndicat souhaite «relancer le balancier qui est allé beaucoup trop loin au profit des seuls producteurs privés». Mme Albanel a confié lundi une mission de concertation à Denis Kessler, directeur de France Culture, et à l’ancien député Dominique Richard, qui devront proposer des modifications des décrets «Tasca».
