Les «accros» français de la console jouent de plus en plus en ligne

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Les «accros» français de la console jouent désormais plus souvent aux jeux vidéos en ligne qu’en magasins, reflétant la réussite du secteur à gérer la dématérialisation croissante des contenus. «Le mode de consommation numéro un en France est maintenant online. Tous les écosystèmes (Nintendo, Playstation de Sony  ou Xbox pour Microsoft) ont des extensions online», souligne David Neichel, le président du Sell, syndicat des éditeurs de logiciels de loisirs.Selon une étude pour le syndicat réalisée par Gametrack / Ipsos, 36% des «gamers» français jouent en ligne (y compris les contenus téléchargeables), contre 31% pour le physique et 15% pour le mobile. Mais 64% de la valeur provient encore du physique, c’est à dire des ventes en magasins ou des commandes en ligne livrées. Les contenus et services téléchargeables acquis en ligne représentent 25% de la valeur et 11% seulement pour les applications mobiles. «C’est un marché qui a réussi sa transition vers le dématérialisé, grâce à la clarté de l’offre», explique Jean-François Boone en charge du Panel loisirs interactifs & vidéo pour GFK. «Le jeu vidéo est bien arrivé à convertir les gens (aux ventes en ligne) ce qui n’est pas le cas pour la musique ou la vidéo», observe Jean-François Boone. L’industrie du jeu vidéo, dominée par les consoles, bénéficie de ces écosystèmes fermés, qui limitent le risque de piratage et évitent que la transition des jeux physiques vers le téléchargement ne se traduise par une perte de c.a.. Cependant c’est le marché du PC, 1ère machine connectée avant les consoles, qui a été pionnier des ventes en ligne, souligne M. Boone. Pour John Parkes, DG d’Ubisoft France, les ventes dématérialisées «sont une tendance de fond qui va continuer à se développer» et qui représente déjà 20% des ventes.