Marie DE MAUBLANC
Responsable des antennes et de la programmation des chaînes découvertes et sports d’AB Groupe
«L’Ultra Haute Définition à l’état pure», telle est la promesse d’Ultra Nature, la dernière née d’AB Groupe, entièrement diffusée en 4K. Pour en savoir davantage, média+ s’est entretenu avec Marie DE MAUBLANC, Responsable des antennes et de la programmation des chaînes découvertes et sports d’AB Groupe.
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Lancée le 18 mai 2016 en exclusivité sur Orange, comment se porte Ultra Nature, la 1ère chaîne UHD de France ?
Marie DE MAUBLANC
Ultra Nature se porte bien. Comme son nom l’indique, le positionnement éditorial de la chaîne repose sur la nature dans tous ses états : animaux, découvertes, voyages et sports extrêmes. Nous alimentons l’antenne à travers des achats de documentaires «grand angle» et «grand format», sachant que les contenus produits en 4K sont essentiellement étrangers. En France, nous ne sommes pas encore tout-à-fait prêts. Néanmoins, avec Orange, nous soutenons le projet «The Explorer», une série dans laquelle Olivier Chiabodo et ses équipes ont entrepris de sillonner le globe à bord de leur bateau studio pour dresser l’inventaire des merveilles de notre planète, pour la première fois en UHD.
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Quels sont les territoires qui fournissent le plus de contenus UHD ?
Marie DE MAUBLANC
Les Etats-Unis et le Canada ! Notre plus gros fournisseur s’appelle Blue Ant Media. Avec Ultra Nature, notre volume de programmation est situé entre 250 et 300 heures de contenus. Nous sommes dépendants de l’offre, bien qu’elle se développe de plus en plus. L’acquisition de documentaires en 4K est pratiquement deux fois plus chère qu’un programme en Haute Définition classique. Livrer numériquement un fichier UDH prend des heures. Ce temps est incompressible. Vérifier un programme de cette nature nous prend environ 24 heures.
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Comment la collaboration entre Orange et AB Groupe s’est-elle articulée?
Marie DE MAUBLANC
Nous sommes en contact permanent avec Orange. En juin 2015, nous leur avions proposé une chaîne UHD qu’ils ont acceptée. Il a fallu se mettre en ordre de marche, ce qui a impliqué, au niveau du groupe AB, des équipements techniques adéquats. Nous devions par exemple nous assurer de la conformité des formats en Ultra Haute Définition car il est arrivé que certains producteurs et distributeurs nous proposent des documentaires en HD gonflée, ce qui n’est pas recevable pour notre chaîne. Notre promesse est de proposer de l’UHD 100% native. Il faut être vigilant. Quant au travail de post-production, de doublage, de fabrication de bandes démo, nous sommes sortis de nos méthodes et de nos équipements habituels.
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L’UHD a-t-elle vocation à se démocratiser rapidement ?
Marie DE MAUBLANC
Oui, c’est dans l’ordre des choses. Toutes les nouvelles technologies deviennent populaires à partir du moment où elles trouvent leur public. La question est de savoir pour quel contenu l’Ultra Haute Définition est-elle valable ? Pour la totalité des contenus audiovisuels ? Je ne pense pas ! En revanche, cette résolution est parfaite pour les contenus de sport, nature et science.
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Allez-vous multiplier les productions propres ?
Marie DE MAUBLANC
Pour l’instant, c’est compliqué. Il est important d’attendre un peu le retour du public. Nous sommes aujourd’hui ultra-précurseurs sur l’UHD. Attentons quelques mois pour appréhender les retours. C’est toujours bien d’avoir un temps d’avance par rapport à la concurrence.
