Mélissa THEURIAU, Productrice – 416 Productions

1626

MEDIA +

Avec votre société 416 Productions, quel est le cœur de votre activité ?

Mélissa THEURIAU

Nous nous attachons essentiellement à produire des documentaires pour la télévision. Nous en sommes à notre 14ème film. Nous n’avons pas chômé ! Le travail est accompli avec la même exigence et beaucoup d’angoisses parce que chaque documentaire est un combat. Nous travaillons à ce jour avec quasiment tous les diffuseurs hertziens ainsi que les chaînes du câble. En tant que productrice, j’ai la chance de travailler sur des thématiques diverses et parfois un peu difficiles comme celle des mères en prison que nous avons fait dernièrement pour M6. De manière générale, je travaille avec des réalisateurs pointus. Je suis aussi constamment à la recherche de nouveaux talents qui ne viennent pas forcément de la télévision mais qui ont une écriture qui me touche.

MEDIA +

Votre documentaire «Liberté, égalité, improvisez !» est diffusé ce soir à 20h50 sur Canal+. De quoi s’agit-il ?

Mélissa THEURIAU

«Liberté, égalité, improvisez !» est un film de 90’ destiné à montrer les bienfaits concrets de l’improvisation théâtrale en toute circonstance. Dans l’ombre, j’ai assisté à la formation d’un trio atypique entre Jamel Debbouze, Alain Degois, créateur de la compagnie Déclic Théâtre, et Marc Ladreit de Lacharrière, puissant homme d’affaires, qui se sont fixé pour objectif de faire de l’improvisation une discipline scolaire reconnue par les pouvoirs publics.

MEDIA +

Avez-vous entamé des collaborations avec TF1 ?

Mélissa THEURIAU

Oui, nous leur fabriquons un film qui met en lumière des réfugiés politiques accueillis dans un petit village de Lozère. Ce document est destiné à la case «Reportages».

MEDIA +

Que préparez-vous pour France TV ?

Mélissa THEURIAU

Je ne peux pas vous parler d’un projet en particulier car nous sommes en discussions. En revanche, nous continuerons à travailler avec le service public sur «Envoyé Spécial» –  nous en sommes à notre 5ème collaboration – mais aussi sur «Complément d’enquête». Nous leur avions produit cet été un portrait sur Luc Besson. Ce film a été vendu à l’international.

MEDIA +

Développez-vous des séries documentaires ?

Mélissa THEURIAU

Pas encore ! Mais j’aimerais bien. Je réfléchis à une série-documentaire sur les erreurs judiciaires. Autre chantier en cours, s’intéresser à la communauté des Roms (vraisemblablement en unitaire, ndlr). Avant de m’emparer de ce sujet qui est évidemment délicat, je me renseigne beaucoup afin de ne pas tomber dans le fantasme et les clichés. 

MEDIA +

Êtes-vous une productrice au sens artistique ou financier du terme ?

Mélissa THEURIAU

A ce stade, je préfère vous parler du sens artistique même si financièrement on s’en sort très bien. Nous avons la chance d’avoir des commandes. Le documentaire n’est pas l’activité la plus rentable mais ce n’est pas forcément ce que je recherche. Nous aurons prochainement quelques marges qui devraient nous permettre d’engager de nouveaux films.

MEDIA +

Et la production de fictions ?

Mélissa THEURIAU

J’ai acquis les droits d’un livre, «Pas plus de 4 heures de sommeil». Il s’agit d’un 1er roman de Marlène Schiappa qui traite de l’équilibre impossible à trouver entre vie privée et vie professionnelle lorsqu’on est une femme. C’est un sujet que je connais bien et qui parlera à un tas de femmes. L’idée est de l’adapter et d’en faire un film. 

MEDIA +

Bientôt de retour à l’antenne ?

Mélissa THEURIAU

Le jour où l’on me proposera un projet suffisamment excitant qui correspond à ce que j’ai envie de produire et mettre en avant, pourquoi pas. Mais je ne suis pas tombée dans l’addiction à l’antenne. Être en retrait vous donne un autre point de vue sur le métier.