«Miraculous» : la série d’animation pour enfants se décline en comédie musicale animée

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Et maintenant Ladybug et Chat Noir chantent: la série d’animation pour enfants «Miraculous», blockbuster international du genre, se décline en comédie musicale animée. «La série a atteint cinq saisons, on va sur l’écriture des saisons 6-7-8, mais l’idée c’était de créer un nouveau média pour les gens qui ne la connaissent pas encore, les parents, grand-parents, frères, cousins des fans», expose Jérémy Zag. Ce Français touche-à-tout est réalisateur, compositeur de la B.O. (chansons originales et thèmes instrumentaux) et producteur pour ce long-métrage de 1h40, qui sortira dans quelques pays, dont la France, au cinéma à partir de mercredi et dans le reste du monde sur Netflix à partir du 28 juillet. Pour qu’un large public «rentre dans l’univers de «Miraculous», les meilleurs formats, c’est le film d’animation et la comédie musicale», poursuit ce trentenaire parisien, biberonné aux franchises Disney et Marvel, également producteur de la série phénomène visionnée dans 150 pays. A la tête d’un budget de 80 millions d’euros selon la presse spécialisée, Jérémy Zag, musicien autodidacte, a déroulé la narration du film en partant de «mélodies». «Puis entre les chansons, j’ai mis des dialogues et des scènes d’action», dit-il. Un nouvel écrin pour Marinette, partagée entre son quotidien de collégienne et sa mue en combattante des forces du mal sous les atours de Ladybug, «coccinelle» en anglais. Elle est épaulée par Chat Noir, épris de la super-héroïne dont il ne connait pas l’identité… Et qui n’est autre qu’Adrien, le garçon dont Marinette est amoureuse, sans connaître ses activités de félin masqué. Cette «double-vie», Lou, artiste de 19 ans révélée par le télécrochet français The Voice Kids, qui prête sa voix à Ladybug pour les parties chantées dans les versions française et anglaise, l’a un peu vécu. «J’ai commencé hyper jeune. D’un côté, j’allais au collège et lycée dans le Sud de la France avec des amis de mon âge et je vivais aussi mes débuts dans la chanson à Paris entourée d’équipes plus adultes», confie celle qui est aussi comédienne.  La confiance en soi est le fil rouge du film. «Les jeunes ou les plus grands priorisent la validation d’un regard extérieur aux dépens de leur propre conviction», commente Jérémy Zag, rencontré en marge d’un mini-concert à la Tour Eiffel (Paris est le décor de la série et du film) en amont de la sortie. «La musique ne ment jamais, je m’en sers pour faire passer les émotions», poursuit ce fan des B.O. signées John Williams («Star Wars», «E.T.»), Hans Zimmer («Rain Man», «Gladiator»), James Horner («Titanic», «Avatar») ou encore Joe Hisaishi («Princesse Mononoké», «Le voyage de Chihiro»). Pour la B.O. de «Miraculous, le film» (album publié vendredi), Jérémy Zag a travaillé avec l’orchestre philharmonique de Londres, dans le studio londonien Air, aux allures d’église. D’où est sortie, entre autres, la B.O. du dernier James Bond, «Mourir peut attendre». Un test probant a validé le projet: «Un épisode spécial Noël avec des chansons est un de ceux qui a eu les plus grandes audiences dans le monde». Jérémy Zag, qui a vécu 10 ans à Los Angeles et habité un temps dans la même rue que Damien Chazelle (réalisateur de «La La Land»), est aujourd’hui revenu à Paris, rêvant de voir ses personnages associés à cette ville, comme «Spider-Man l’est à New York». «Aux Etats-Unis, on a cherché l’expertise du merchandising (croisière «Miraculous» à Paris, partenariat avec Volkswagen pour une voiture Coccinelle électrique, ndlr) et à développer la marque mais, pour les dessins, storyboards, l’animation, on a les meilleurs talents en France», conclut-il.