Hier matin au Palais Brongniart, l’opérateur de satellite SES organisait une conférence de presse pour présenter les derniers résultats du marché de la réception de la télévision en Europe. Pour nous en parler, média+ s’est entretenu avec Nick STUBBS, Vice-président Western Europe SES.
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Comment évoluent les différents modes de réception de la télévision dans le monde ?
Nick STUBBS
La couverture satellite sur le marché mondial est en forte croissance. Plus de 37.000 chaînes de TV sont diffusées par satellite dans le monde, dont 17% sur les satellites SES. Parmi les marchés sur lesquels nous attendons un fort accroissement, il y a l’Amérique Latine, l’Afrique, l’Asie. Ce sont des continents où il y a énormément de croissance. Un de nos clients, Canal+, vient de lancer en Afrique un réseau de 25 nouvelles chaînes. Chaque territoire a ses spécificités. Le satellite couvre 6 millions de foyers français. Ce mode d’émission permet d’offrir une diversité de l’offre, beaucoup plus grande que celle de la TNT où il y a une rareté des fréquences. L’Hexagone est marqué par la télévision sur ADSL, une spécificité bien plus visible qu’en Allemagne, Angleterre ou Espagne. Si vous souhaitez lancer une chaîne en France par le biais du satellite, le coût de l’opération sera fixe, que vous ayez un abonné ou trois millions. Le prix s’établit en fonction du débit souhaité, de la définition. La tendance aujourd’hui se porte vers la Ultra Haute Définition. C’est un sujet qui mobilise toute l’industrie audiovisuelle en France comme en Europe.
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Quel état des lieux faites-vous pour l’Ultra Haute Définition ?
Nick STUBBS
Tous les fabricants de téléviseurs proposent de nombreux modèles en Ultra Haute Définition. Les ventes décollent dans tous les territoires. Le nombre de films disponibles est maintenant suffisant pour envisager des chaînes de télévision linéaires en 4K. Les premiers à se lancer seront probablement les opérateurs de télévision à péage. Nous sommes prêts pour le lancement de la TV Ultra HD. Quant aux événements sportifs ou en direct, nous avons déjà énormément de diffuseurs qui réalisent des tests sur nos satellites. Ces essais ne sont pas tous publics. Un des rares acteurs à en avoir parlé dans la presse, c’est Sky Deutschland en Allemagne qui a produit une petite dizaine de matchs de football et de concerts de rock en Ultra HD. Il y a aussi le lancement des premières chaînes commerciales dans ce format en Inde, en Corée et aux Etats-Unis. DirecTV, un des grands bouquets de télévision par satellite aux Etats-Unis, prévoit 50 à 70 nouvelles chaînes Ultra HD d’ici 2020. Du côté français, ça devrait bouger dans l’année.
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Dans quels marchés la télévision HD progresse-t-elle le mieux ?
Nick STUBBS
Plus de 7.500 chaînes HD sont diffusées par satellite dans le monde, dont 25% sur les satellites SES. L’offre en France est plutôt bonne avec 82 chaînes HD en France. Nous avons même dépassé le Royaume-Uni. Mais l’Europe a encore des progrès à faire. Seulement 1/3 de nos chaînes sont en HD contre 2/3 aux Etats-Unis. 52% des foyers satellites européens sont équipés pour regarder la Haute Définition. Il en reste en quelque sorte 48% à convertir !
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Le marché restera-t-il dynamique dans les années à venir ?
Nick STUBBS
Je le pense ! La HD n’a pas fini de progresser. Et une fois encore, dans les territoires plus lointains, en Afrique, Asie et Amérique Latine, énormément de foyers ne sont même pas desservis par une offre en définition standard. Il y a tout à faire dans ces territoires.
