Niclas ERICSON, Directeur de la division TV de la FIFA

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A quelques mois du lancement de la «Coupe du Monde de Football 2014» au Brésil, événement sportif et télévisuel majeur, média+ s’est entretenu avec Niclas ERICSON, Directeur de la Division TV de la FIFA, dans le cadre du Sportel qui se tient à Monaco.

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Comment se prépare le dispositif TV de la prochaine Coupe du Monde de Football ?

Niclas ERICSON

La Coupe du Monde au Brésil en 2014 s’annonce comme un événement majeur diffusé dans la quasi-totalité des territoires mondiaux. Nous aurons un nombre de pays diffuseurs identique par rapport à la Coupe du Monde en Afrique du Sud en 2009. Nous venons d’ailleurs de finaliser un accord de distribution avec l’Espagne, l’Africa Union of Broadcasting et nous sommes en discussions avec l’Asie. La Coupe du Monde est un moment unique pour tester de nouveaux produits, et notamment nos caméras Ultra HD 4K. Pour ne pas prendre de risques d’un point de vue logistique, nous avons décidé d’augmenter le nombre d’équipes de production.

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Quel est le budget nécessaire pour organiser cette Coupe du Monde de Football ?

Niclas ERICSON

Il est clair que nous disposons d’un budget supérieur aux antérieures Coupes du Monde. (Près de 150 millions de dollars net pour la production TV avaient été dépensés en 2010, ndlr). Trois raisons à cela : 1) le Brésil est un territoire beaucoup plus grand que l’Afrique du Sud. 2) Les matchs de football auront lieu dans 12 stades, contre 10 en 2009. 3) Les tarifs pratiqués au Brésil sont plus chers qu’en Afrique du Sud.

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Quel est votre positionnement vis-vis de l’intégration des réseaux sociaux dans les captations sportives ? 

Niclas ERICSON

Nous voulons être certains que les détenteurs de droits de la Coupe du Monde de Football en 2014, possèderont des outils sociaux intégrés aussi bien au niveau de la production que du broadcast. Afin de faciliter cette intégration sociale, la FIFA a scellé divers partenariats avec YouTube, Facebook ou encore Google+. L’enjeu sera aussi de parvenir à trouver une solution gagnante-gagnante autour des retombées publicitaires entre la FIFA et les détenteurs de droits.

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Constatez-vous une segmentation de l’achat des droits TV ?

Niclas ERICSON

Concernant nos propres droits sportifs, ils sont gérés généralement par un seul et unique diffuseur par pays. Mais il peut y avoir parfois des territoires où nous avons plusieurs titulaires. En ce sens, nous travaillons avec les compagnies leaders dans le monde. La FIFA conserve le contrôle de la décision stratégique de la production ainsi que le budget global des manifestations dont nous cédons les droits. D’ailleurs, en matière de droits, nous détenons aussi la «Coupe du Monde Féminine de la FIFA en 2015» mais aussi la «Coupe du Monde» féminine et masculine des moins de 20 ans et des moins de 17 ans. A ce jour, dans le cadre de la négociation de licences et droits, nous observons un climat économique difficile qui ne permet pas aux diffuseurs de générer autant de revenus qu’ils espèrent. Le football reste néanmoins un des sports le plus demandé à la télévision et il y aura toujours une solution à ce niveau là.