Hier matin, le quotidien «20 Minutes» passait en revue ses activités ainsi que ses projets dans le cadre d’une conférence de presse. A cette occasion, média+ s’est entretenu avec Olivier BONSART, Président & Directeur de la Publication de «20 Minutes France».
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Vous revendiquez «la force de la marque «20 Minutes»». Est-ce un axe important de votre communication ?
Olivier BONSART
C’est surtout un fait ! Ca serait vraiment dommage de l’ignorer. De toute façon, la puissance d’une marque de presse n’est rien sans l’adhésion de ses lecteurs. Avec 4,24 millions de lecteurs quotidiens et 1,5 million de lecteurs exclusifs, la marque «20 Minutes» est consommée chaque mois par 1/3 des Français (Etude One Global). Près de la moitié des utilisateurs (47%) nous consomme en numérique. Parmi eux, 27% sur mobile. L’audience du journal de «20 Minutes» est jeune. Notre cœur de cible se concentre sur les 25-49 ans. Pour être un média qui plaît aux 25-50 ans, nous devons séduire les jeunes. A ce jour, «20 Minutes» est la première marque de presse d’information pour les moins de 50 ans.
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Le numérique cannibalise-t-il le papier ?
Olivier BONSART
Non, au contraire. Le numérique s’appuie sur le journal papier et vice et versa. Nous avons un positionnement de pure-player qui édite un journal. Nous avons un marché publicitaire global qui a énormément souffert ces dernières années. Et comme nous sommes un média qui vit uniquement de la publicité, c’est forcément difficile. Ceci dit, nos problèmes économiques ne sont rien par rapport à ceux de nos confrères du gratuit qui perdent des millions, et parfois à deux chiffres. Le journal «20 Minutes» a 63% d’audience en plus que le n°2 de la presse gratuite («Metronews»). De plus, nous avons travaillé ces derniers mois autour d’une rationalisation des coûts, une optimisation des réseaux de distribution, une évolution de la politique commerciale et une fusion de la rédaction. Nous devrions être rentables en 2014.
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Quelles sont vos priorités de développement ?
Olivier BONSART
Le mobile et la tablette seront le futur de la consommation. Ce sont des supports très personnalisés. Avec la «mass personnalisation» nous pourrons réussir à utiliser les datas de manière à ce que les gens consomment plus facilement les informations. Cela permettra aussi d’alimenter le modèle économique. Je reste non seulement optimiste et passionné parce que nous avons la chance de vivre une révolution que même Gutenberg n’aurait pas imaginée.
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A moyen terme, y’aura-t-il toujours de la place pour trois acteurs de la presse gratuite ?
Olivier BONSART
Sincèrement, je pense que non. «20 Minutes» représente 50% de part de marché sur l’univers de la presse gratuite. Les 2 autres («Metronews» et «Direct Matin») se partagent le reste. Lorsque je vois les pertes de nos confrères, il n’y a objectivement pas la place pour 3 acteurs. C’est d’ailleurs ce qu’ils pensent eux-mêmes puisqu’ils contactent nos actionnaires pour essayer de faire quelque chose.
