Olivier HALLÉ, Producteur Equilibre Production

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Avant même sa diffusion en Prime Time ce soir sur D8, l’émission «Politiques Undercover» (Equilibre Production) a fait beaucoup parler d’elle. Afin de nous expliquer les dessous du programme, média+ s’est entretenu avec Olivier HALLÉ, Producteur de «Politiques Undervover».

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«Politiques Undercover» sur D8, documentaire ou téléréalité ? 

Olivier HALLÉ

C’est avant tout une création française. En aucun cas, il ne s’agit pas d’une téléréalité. «Politiques Undercover» est un documentaire sur lequel nous travaillons depuis 1 an. Il y a quelques années, j’avais produit «Dans la peau d’un handicapé» (France 4) et «Dans la peau d’un noir» (Canal+). Ces programmes avaient démontré à quel point le regard pouvait changer lorsqu’une posture habituelle était modifiée. De ce principe, «Politiques Undercover» est née. La notoriété indiscutable des hommes politiques, accompagnés très souvent de gardes du corps, journalistes, photographes et caméras, déforme leur réalité. Dès lors, nous avons décidé de gommer ces prismes afin que les politiques perçoivent différemment les situations au sein d’une problématique sociale. En étant maquillé, la sensation évolue encore plus. C’est tout le principe de notre démarche. A chaque fin d’expérience, Michaël Darmon, chef du service politique d’iTELE interviewera en tête à tête les participants : Thierry Mariani, Samia Ghali, Bernard Accoyer et Jean-Luc Romero sur les 2 premières émissions.

 

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Certains détracteurs parlent de «politique spectacle». Est-ce assumé ?

Olivier HALLÉ

Les personnalités politiques ont aujourd’hui deux moyens de communication: des débats ainsi que des face-à-face avec des journalistes. Notre émission propose une approche nouvelle, en caméra cachée, dont le but est de découvrir des hommes politiques, plus humainement, dans une situation donnée. Je ne considère pas cela comme de la «politique spectacle», c’est un documentaire avec du fond. Chaque expérience est introduite par un constat chiffré lié à la thématique abordée. Oui, le grimage apporte un côté plus moderne, mais cet aspect apparaît rapidement dans l’émission. Il y a d’ailleurs une polémique sans fondement là-dessus. Nous ne sommes ni dans le grotesque, ni dans la caricature. Et à aucun moment il n’y aura de révélations vis-à-vis de la personne maquillée. Le grimage n’est qu’un prétexte pour mieux servir la réalité. On ne voulait pas faire «Surprise sur prise !».

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Comment avez-vous vécu la polémique autour du programme ?

Olivier HALLÉ

Tout le monde en a parlé, tout le monde a donné son avis, personne n’a vu l’émission. Cela résume assez bien la situation. Il y a quelques semaines, la production s’était faite voler des photos qui sont sorties dans «Le Point» et «Closer». C’est à ce moment là que nous avons décidé de répondre de façon officielle dans «Le Parisien» fin octobre.

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Comment avez-vous convaincu les politiques de se «mettre en scène» ?

Olivier HALLÉ

Nous leur avons simplement «pitché» l’idée et de nombreuses personnes ont accepté. Avant la publication des photos dans la presse, nous avions huit participants. A ce jour, nous avons perdu une personnalité, Geoffroy Didier, deux autres attendent la diffusion du programme. Je peux vous assurer que la côte de popularité des politiques qui participent à l’émission grimpera instantanément après la diffusion du programme. Vous les verrez de façon différente et attachante. Ils ont beaucoup appris de cette expérience. Chacun d’entre eux se sont prêtés au jeu pendant 4 jours de tournage. Pour info, «Politiques Undercover» est un format qui a déjà été optionné en Italie.