Radio France : Gallet ne démissionnera pas en cas de condamnation

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Le président de Radio France Mathieu Gallet a indiqué qu’il ne démissionnerait pas s’il était condamné, à l’issue de son procès tenu en novembre pour «favoritisme» lors de son précédent mandat à la tête de l’INA. «Mon mandat (à la tête de Radio France) court jusqu’en mai 2019 et je resterai pleinement investi jusque là», a-t-il assuré dans un entretien paru jeudi dans «Le Monde». Le parquet de Créteil a réclamé en novembre 18 mois de prison avec sursis à l’encontre de Mathieu Gallet, soupçonné d’avoir favorisé lorsqu’il dirigeait entre 2010 et 2014 l’INA certaines sociétés de conseil, auxquelles l’établissement public a versé plus de 400.000 euros. Le tribunal rendra son jugement le 15 janvier. Dans son entretien au «Monde», Mathieu Gallet se déclare favorable à de nouveaux rapprochements avec France TV: «nous pouvons très rapidement unifier nos forces dans une logique de média global incluant télévision, radio et offre numérique», autour de «4 missions essentielles», a-t-il assuré. Ces missions sont «une information indépendante de toute pression», «le lien social sur tout le territoire», «un accès à la culture et aux savoirs pour le plus grand nombre» et «un effort particulier en direction de la jeunesse». France Bleu devrait également se rapprocher de France 3 «sur un champ à explorer et expérimenter : créer des matinales, audio, vidéo et numérique, en local», a-t-il expliqué. Le gouvernement Philippe veut lancer une réforme en profondeur de l’audiovisuel public et les patrons de l’audiovisuel public doivent donner des pistes au gouvernement avant la fin décembre. Parmi des pistes pour réaliser des économies, un document de travail du ministère de la Culture avait suggéré de «regrouper» les sociétés de l’audiovisuel public (France TV, Radio France etc.) dans une «holding» et de rapprocher France Bleu et France 3.