Radio France : Mathieu Gallet attend un signe de confiance de l’Etat

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Fragilisé par une grève de deux semaines, le PDG de Radio France Mathieu Gallet a été reçu jeudi matin par son ministre de tutelle Fleur Pellerin et attend selon les syndicats un signe de confiance de l’Etat pour l’aider à sortir de la crise. Le gouvernement se dit à l’écoute, et une délégation de Radio France (SNFORT, Unsa, CFDT, Sud, CGT) était reçue en début d’après-midi à Matignon par des conseillers du Premier ministre Manuel Valls, alors que les salariés ont voté la poursuite de la grève pour un 16e jour consécutif vendredi. La ministre de la Culture Fleur Pellerin, qui a promis mercredi qu’elle prendrait des «décisions dans les prochains jours» sur cet épineux dossier, a déclaré jeudi que son entretien avec Mathieu Gallet s’était «très bien» passé, sans plus de détails. Lors d’une réunion avec des salariés après sa rencontre avec Mme Pellerin, le patron de la Maison ronde a expliqué attendre «un signe de confiance des actionnaires envers Radio France», selon des propos rapportés par un syndicaliste gréviste. Fleur Pellerin avait sommé il y a une semaine M. Gallet de lui fournir en urgence un projet stratégique présentant ses arbitrages pour le groupe public, en quête de 50 millions d’euros d’économies. Un document que Mathieu Gallet a remis à la ministre dès mercredi. Devant les salariés, le PDG a écarté le projet de fusion des rédactions de France Inter, France Info et France Culture, proposé cette semaine par la Cour des comptes, selon plusieurs journalistes de la Maison ronde. Interrogé sur le plan de 200 à 300 départs volontaires de seniors qu’il avait évoqué il y a une semaine, Mathieu Gallet «ne s’exprime pas du tout, il renvoie systématiquement aux directeurs de chaînes», a indiqué un représentant du personnel. L’étau s’est peu à peu resserré autour du jeune dirigeant de 38 ans, confronté à un mouvement de grève historique et déstabilisé par une série de fuites dans la presse mettant en cause sa gestion.