Richard LENORMAND, DG du Pôle Radios et TV de Lagardère Active

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Les audiences Médiamétrie pour les mois de novembre-décembre 2014 ont été publiées hier matin. Et il s’avère que les deux radios musicales de Lagardère Active (RFM et Virgin Radio) ont correctement progressé. Focus avec Richard LENORMAND, DG du Pôle Radios et TV de Lagardère Active.

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RFM et Virgin Radio se portent bien. Comment l’analysez-vous ?

Richard LENORMAND

Sur 1 an, RFM récupère 93.000 auditeurs quotidiens. C’est un bon score qui nous permet de réunir chaque jour 2,5 millions de fidèles pour 4,8% d’audience cumulée (contre 4,7% il y a 1 an). Nous signons un niveau record qui n’avait pas été établi depuis 2006. Autre signe de bonne santé, la consolidation du cœur de cible de RFM, les 35-49 ans, avec 5,1% de pda (contre 4,3% il y a 1 an). Quant à Virgin Radio, elle se porte de mieux en mieux après avoir connu quelques déboires dans le passé. La vague septembre-octobre 2014 était déjà satisfaisante. Nous avions en effet enregistré – pour la première fois depuis 6 ans – une vague à la hausse. Depuis 1 an, Virgin Radio progressait sur toutes les tranches musicales. Or, la matinale en place à l’époque freinait notre progression. Cette fois-ci, la station au format pop-rock-électro progresse sur 1 an avec 124.000 auditeurs supplémentaires. La matinale de Camille Combal progresse elle aussi très fortement (+111.000 auditeurs en 1 an). Au final, 2.271.000 auditeurs écoutent Virgin Radio en moyenne 1h13 chaque jour.

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Plus globalement, quel est l’état des radios musicales en France ?

Richard LENORMAND

En l’espace d’1 an, les radios musicales ont très légèrement progressé, passant de 41,5 à 41,7% d’audience cumulée. Des variations peuvent apparaître d’une vague à l’autre, mais sur un horizon plus étendu, il existe une assez grande stabilité de leurs audiences. Le point positif est de voir à quel point le média radio résiste bien, notamment grâce à la consommation online.

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Les plateformes de streaming musicales sont-elles vos principales concurrentes?

Richard LENORMAND

Il faut le croire. Mais ces plateformes sont avant tout une alternative pour écouter de la musique. Les radios n’ont jamais eu le monopole de la musique. En revanche, c’est une sorte de compagnon qui assure la programmation musicale, la découverte de nouveaux artistes et qui organise des événements à part entière comme la soirée «Electroshock» orchestrée par Virgin Radio le 13 mars au Zénith de Paris. Enfin, la radio c’est l’appartenance à une communauté contrairement au streaming qui repose sur une consommation hyper individualisée. 

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Quelle est votre politique sur les radios musicales filmées ?

Richard LENORMAND

Filmer une radio musicale a assez peu d’intérêt. C’est pourquoi nous avons décliné nos radios en chaînes de télévision. Virgin Radio TV et RFM TV, disponibles sur les boxs, permettent à nos marques d’acquérir une visibilité sur tous les supports.

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Quid des webradios thématiques rattachées à une radio nationale ?

Richard LENORMAND

Vous avez des marques comme NRJ qui possèdent plus d’une centaine de webradios. Je pense que ça n’a pas grand intérêt d’en avoir autant. En revanche, nous croyons aux formats webradios. C’est un vrai service supplémentaire pour nos auditeurs.