RMC/BFM : Jean-Jacques Bourdin écarté temporairement de l’antenne

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(FILES) In this file photo taken on June 17, 2021, French TV host and journalist Jean-Jacques Bourdin poses during a photo session at the head office of BFMTV in Paris. - The Altice Media group, owner of RMC and BFMTV, announced on January 17, 2022 to launch an internal investigation after learning that its star journalist Jean-Jacques Bourdin was targeted by a complaint of "sexual assault", AFP has learned. (Photo by JOEL SAGET / AFP)

Journaliste star de RMC et BFMTV, Jean-Jacques Bourdin, écarté «temporairement» de l’antenne dimanche après une accusation d’agression sexuelle, a passé pendant plus de vingt ans sur le gril les personnalités politiques, faisant de ces entretiens sous tension sa signature, jusqu’à sa mise en retrait. La table sur laquelle trônaient deux micros lors de ses interviews était devenue un ring médiatique aussi couru que redouté. Lancé en 2001 sur RMC, le face-à-face matinal de 8H30 de «Bourdin», essentiellement avec des personnalités politiques, a relancé la carrière du journaliste à l’aube de sa cinquantaine. Auparavant, il était devenu l’une des voix emblématiques de RTL avec son accent du sud rocailleux, après 25 ans de maison. Entré comme journaliste sportif en 1976, il devient reporter puis présentateur de journaux. Au début des années 1990, il est nommé rédacteur en chef et présentateur du très suivi journal de la mi-journée de ce qui était alors «la station de la rue Bayard» à Paris. En 1996, il devient l’un des précurseurs des programmes de libre antenne en prenant les manettes de l’émission «Les auditeurs ont la parole». Il y restera jusqu’en 2000 avant de quitter RTL, sur fond de divergences avec la direction. Après un passage à vide, Alain Weill, le PDG de NextRadioTV (devenu Altice Media), lui remet le pied à l’étrier sur RMC en 2001. Il relève les audiences avec une mécanique d’interview offensive et un ton anti-parisianisme. Bien que né en Ile-de-France – en juin 1949 à Bois Colombes -, le journaliste, président d’honneur du club de football du Nîmes Olympique, revendique son ancrage cévenol, tiré de ses jeunes années passées à Alès dans une famille aisée. Cet attachement au Gard, où il aime se ressourcer avec sa compagne journaliste Anne Nivat, lui sert à accentuer son positionnement de journaliste éloigné des mondanités de la capitale et refusant tout déjeuner avec les politiques.