Pansements pour lésions de la peau à base de cellules souches embryonnaires, essais cliniques pour des maladies rares de la vue ou des muscles : la recherche reste active, soulignent les chercheurs à l’occasion du «Téléthon 2012» qui se tiendra les 7 et 8 décembre. Projets et essais vont bon train comme l’illustre l’idée d’un pansement biologique pour des lésions douloureuses de la peau présentée par le Pr Marc Peschanski, directeur scientifique d’I-Stem, l’institut des cellules souches pluripotentes, embryonnaire ou obtenues par reprogrammation, créé en 2005 en collaboration par l’Inserm et l’AFM-Téléthon. Il s’agit d’utiliser des cellules souches embryonnaires pour faire en laboratoire de l’épiderme humain et de le poser, comme pansement transitoire (quelques semaines) sur des lésions ulcéreuses (trous, perte de substance), explique le chercheur. «Cet essai à venir» concerne des personnes atteintes d’une maladie du sang répandue, «la drépanocytose, dont une complication grave est une atteinte de l’épiderme, avec des lésions douloureuses touchant les chevilles et les jambes». Ces lésions «provoquent finalement des handicaps majeurs (fusion, rétraction, rigidification, destruction de tissus…)», dit-il.
Les cellules du patient viendrait remplacer progressivement celles du pansement pour permettre une cicatrisation qui, on l’espère, sera définitive, poursuit-il. Au besoin, le pansement, pourra être renouvelé sans problème grâce à une banque de cellules souches, souligne M. Peschanski. L’essai, prévu pour 19 patients au minimum (39 au total, si nécessaire) pourrait démarrer «fin 2013-début 2004». En cas de bons résultats, ce pansement biologique pourrait s’appliquer à d’autres pathologies, aux grands brûlés ou aux nombreuses personnes souffrant d’ulcères cutanés.
