Thaïlande : l’opposition dénonce des raids de la police dans des radios

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La police thaïlandaise a fait des perquisitions mardi dans des stations de radio qui seraient proches du mouvement antigouvernemental des «chemises rouges», des opérations dénoncées par l’opposition. Des responsables de la Commission nationale de radiodiffusion et des télécommunications et la police sont intervenus dans 14 stations des environs de Bangkok, a dit le colonel de la police Supisarn Pakdinaruenart. Un autre responsable de la police a précisé que ces perquisitions faisaient suite à une demande de responsables des télécommunications ayant indiqué que les radios n’avaient pas de licence. Mais selon les médias thaïlandais, ces stations ont des liens avec les «rouges», dont les manifestations de masse à Bangkok au printemps 2010 avaient conduit à la mort de plus de 90 personnes. «Cela envoie un étrange signal quand les autorités font des raids dans des stations de radio locales alors que nous avons des problèmes à la frontière», a commenté Jatuporn Prompan, leader des «rouges» et député du principal parti d’opposition.
Il évoquait les combats qui font rage depuis 5 jours à la frontière avec le Cambodge. Cela démontre la volonté de «cacher des informations aux gens pour pouvoir préparer un coup d’Etat», a-t-il ajouté. L’armée a rejeté les accusations des «rouges» selon lesquelles elle préparerait un coup d’Etat, mais cela n’a pas arrêté les conjectures sur une possible intervention militaire dans un pays qui a vécu 18 coups d’Etat ou tentatives depuis 1932. Des élections anticipées devraient avoir lieu d’ici à début juillet.