Fibre optique très haut débit: 10.000 emplois créés en France d’ici 2020

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Dix-mille emplois devraient être créés en France d’ici à 2020 grâce à la construction de nouveaux réseaux de très haut débit en fibre optique, selon une étude des acteurs de la filière présentée jeudi à Strasbourg.

Le déploiement de la fibre optique très haut débit, qu’il se fasse à l’initiative des collectivités publiques ou des opérateurs privés, devrait impliquer la formation de 30.000 personnes à l’horizon 2020, indique l’Observatoire 2016 des RIP (réseaux d’initiative publique), dont les conclusions ont été présentées jeudi en Alsace.

Ce total devrait se répartir entre «10.000 créations nettes d’emplois et 20.000 reconversions» de salariés, a exposé Etienne Dugas, président de la Fédération des industriels des réseaux d’initiative publique (Firip), à l’origine de l’Observatoire, précisant que ces emplois se situaient principalement dans les entreprises de travaux publics.

Pour les seuls réseaux d’initiative publique (RIP) lancés par les pouvoirs publics, les créations d’emplois devraient se situer à 15.000 jusqu’en 2020, pour atteindre un effectif de 21.000 salariés à cette échéance selon l’Observatoire, réalisé par Idate Consulting, un cabinet d’études sur l’économie numérique.

«Sur les deux années 2016 et 2017, nous attendons déjà un doublement des effectifs, qui passeraient de 6.000 à 12.000», a complété M. Dugas, au cours d’un point de presse.

L’étude dresse également une «corrélation» entre le développement économique d’un territoire et la présence d’un RIP.

«En zone RIP, le taux de création d’entreprises est systématiquement plus élevé et le taux de chômage en 2014 était inférieur de 0,7 point à la moyenne nationale», a exposé Pierre-Michel Attali, directeur chargé des «territoires numériques» d’Idate.

Ces réseaux «ont un vrai impact sur la réduction de la fracture numérique», a  dit M. Dugas.

La présentation s’est conclue par le lancement du projet de réseau en Alsace, qui représentera 450 millions d’euros d’investissements publics et privés sur six ans pour l’installation de 380.000 prises et une couverture complète du territoire.

La construction puis l’exploitation s’effectueront sous la forme d’une concession de délégation de service public confiée à Rosace, société qui réunit le groupe de travaux publics NGE, l’«opérateur d’opérateurs» Altitude Infrastructure, la Caisse des dépôts et des fonds d’investissement privés.

Le 11 avril, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron avait signé à Strasbourg la participation de l’Etat à la partie publique du financement qui représente 40% du total.