H. COBEN (Final Twist Productions) : «Mon écriture sur les séries n’a absolument pas influencé l’écriture de mes romans»

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Harlan COBEN, CEO – Final Twist Productions

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«Juste un regard» (VAB), la nouvelle adaptation de votre Best-Seller débarque à partir du jeudi 15 juin à 21h00 sur TF1. Comment travaillez-vous l’adaptation de vos romans ?

Harlan COBEN

Je travaille avec Sydney Gallonde qui est mon partenaire-producteur sur les séries françaises. Avant d’adapter un de mes romans, nous prenons bien soin de le choisir. Ensuite, nous dressons un déroulé de l’histoire et des grandes étapes. Nous réfléchissons au comédien qui va incarner le rôle principal. En travaillant sur le scénario, il faut penser visuellement au récit. Dans un livre, vous pouvez aller dans la tête du personnage. Dans une série, ce n’est pas possible. Sur «Juste un regard», TF1 a été un partenaire de confiance. Ils nous ont laissé faire le film que nous avions en tête.

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Quel est le plus compliqué ? Créer votre propre univers pour en faire une série, ou transposer votre roman à la TV ?

Harlan COBEN

L’adaptation est ce qu’il y a de plus facile car l’histoire existe déjà. Quand vous devez créer quelque chose à partir de rien, il faut creuser beaucoup plus. J’avais déjà essayé d’adapter «Juste un regard» au cinéma, sur deux heures, mais cela ne fonctionnait pas. L’histoire était beaucoup trop complexe et trop riche. J’ai donc essayé différentes possibilités, dont la suppression de plusieurs personnages. C’est un roman dans lequel il y a de nombreux flash-backs. Les intrigues sont imbriquées les unes aux autres. Il fallait bien 6 épisodes de 52’ pour raconter l’histoire. Pour cette 2ème collaboration avec TF1, il était important d’avoir une histoire différente, plus complexe et plus sombre qu’«Une chance de trop».

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Comment votre travail d’auteur a-t-il évolué en trois séries : «Une chance de trop», «The Five» et «Juste un regard» ? 

Harlan COBEN

Mon écriture sur les séries n’a absolument pas influencé l’écriture de mes romans. Plus j’écris de séries, meilleur je deviens. Je suis beaucoup plus conscient de ce que les acteurs demandent, de ce qui fonctionne à l’écran.

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Quels sont vos prochains projets ?

Harlan COBEN

Je n’ai pas de plan de carrière. Ma seule ambition est de faire en sorte que mon livre soit meilleur que celui d’avant. Sur le long terme, je ne sais pas encore si je souhaite adapter tous mes livres en séries. Mon métier consiste avant tout à écrire des romans. Le travail sur les séries, c’est un bonus. La prochaine fiction développée en France sera une adaptation.

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Vos romans sont publiés en 43 langues dans plus de 100 pays. Pourquoi ont-ils été si peu adaptés ? 

Harlan COBEN

Parce que ce n’était pas ma préoccupation principale. J’étais même un peu suspicieux. Fort heureusement, il y a des gens formidables qui s’y sont intéressés. Une nouvelle série en langue anglaise va prochainement être annoncée. J’y suis investi de manière personnelle. Ainsi, je ne souhaite plus laisser des gens poser des options sur mes livres comme je le faisais avant. J’ai à présent envie de m’en occuper.

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Une série peut-elle aussi faire un bon roman ?

Harlan COBEN

C’est possible ! A l’origine, la série «The Five» qui est une création, a été pensée pour être un roman. Et je me suis dit, ce serait peut-être intéressant d’écrire directement une série télévisée. On parle alors de roman sérialisé pour la télévision.

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Comment avoir un propos universel ? 

Harlan COBEN

Pour être universel, il faut être spécifique. Autrement dit, vous n’atteignez l’universalité que si vous vous intéressez au local. Après, une alchimie se produit entre les histoires américaines et la sensibilité française. Le point convergent, c’est l’aspect émotionnel des récits.

LES DIRIGEANTS

Harlan COBEN

CEO

COORDONNEES

NC

DATE DE CREATION

2016

PRODUCTIONS

«The Five», «Juste un regard» (VAB), «Une chance de trop» (VAB);…