La Berlinale : les temps forts de l’édition 2016

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La Berlinale, 1er grand festival de cinéma de l’année en Europe, c’est la diffusion de 400 films, dont 18 en compétition. Des moments paillettes, insolites ou polémiques ne manqueront donc pas de générer le buzz. Quelques temps forts attendus du 11 au 21 février.

CLOONEY BIEN SÛR : George Clooney est aimé passionnément à Berlin. Et son tapis rouge, pour «Ave César» des frères Coen en ouverture jeudi, ne manquera pas d’exciter les flashs d’autant qu’il sera accompagné de son épouse Amal. A leurs côtés, Channing Tatum et Tilda Swinton, autres stars de cette comédie située dans l’Hollywood des années 50.

MASTER CLASS AVEC MERYL STREEP : La Berlinale a signé un joli coup avec Meryl Streep, la femme aux trois Oscars, comme présidente du jury. Mais pour quelques centaines de jeunes acteurs, le moment fort du festival sera la master-class que l’actrice dispensera le 14 février.

MARATHON CINEMATOGRAPHIQUE : Le 18 février, le philippin Lav Diaz présente «Hele Sa Hiwagang Hapis» (Une berceuse au mystère douloureux), un tableau de l’histoire tumultueuse de son pays raconté en… Plus de huit heures ! Un record en 66 ans de compétition pour l’Ours d’or. Une seule pause est prévue. Ceux qui trouveraient cela un peu court peuvent se donner rendez-vous pour un autre enduro. Présenté hors-compétition le 12 février, Chamisso’s Shadow dure 709’. (Oui, oui, presque 12 heures).

SEUL DANS BERLIN : L’un des films les plus attendus est cette adaptation par le Suisse Vincent Pérez du célèbre roman de 1947 de Hans Fallada. Inspiré de faits réels, Emma Thompson (2 Oscars) et Brendan Gleeson interprètent un couple entrant en résistance avec le régime nazi après la mort de leur fils au front.

DES POLEMIQUES SVP : Avec deux grandes gueules du cinéma américain devant les caméras le 16 février, on est en droit d’attendre une polémique.Si Spike Lee, qui présente la satire musicale sur la violence à Chicago «Chi-Raq», ne se fend pas d’une déclaration dévastatrice sur le manque de diversité à Hollywood ou la campagne électorale américaine, on sera déçu. Michael Moore, le spécialiste du documentaire acerbe sur la société américaine, vient avec son dernier né «Where to invade next». L’homme qui accueille chez lui des réfugiés syriens aura peut-être une saillie sur la crise migratoire, à l’heure où l’Allemagne reçoit les demandeurs d’asile par centaines de milliers.

DES BIOS ENCORE DES BIOS: Les biographies sont à la mode. La Berlinale n’échappe pas à la règle. Don Cheadle (acteur dans Hotel Rwanda, Crash et Iron Man) présente «Miles Ahead» sur la vie du jazzman Miles Davis. Pour ce projet, l’acteur-réalisateur a récolté une partie du budget sur une plateforme de financement participatif. Autre «Biopic», pour la première fois «Le journal d’Anne Frank», jeune juive morte dans le camp de Bergen-Belsen, est adapté dans une production allemande. Première mondiale. Les billets pour «Genius» s’arracheront. Colin Firth interprète l’éditeur américain Max Perkins, «découvreur» d’Ernest Hemingway et Francis Scott Fitzgerald. On y retrouvera Dominic West, Guy Pearce, Jude Law et Nicole Kidman.