«2018, c’est l’année où on va faire des choses sur l’intelligence artificielle» (Mounir Mahjoubi)

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Le secrétaire d’Etat au Numérique Mounir Mahjoubi a indiqué mercredi que le gouvernement arrêterait à la fin du 1T 2018 sa stratégie devant permettre à la France et à l’Europe d’être à la pointe de l’économie de l’intelligence artificielle. «2018, c’est l’année où on va faire des choses sur l’intelligence artificielle», a lancé M. Mahjoubi, alors que le mathématicien et député Cédric Villani lui rendait un rapport d’étape sur la mission qu’il mène à ce sujet. Le gouvernement répondra «par des moyens humains, par des moyens financiers, par une organisation de l’Etat, par des décisions qui devront nous engager sur les années à venir et qui devront, au niveau français comme au niveau européen, tracer un chemin efficace sur l’intelligence artificielle», a-t-il souligné lors d’une conférence de presse. Cédric Villani doit rendre son rapport final «fin janvier-début février», et M. Mahjoubi a estimé qu’il lui faudrait ensuite un mois environ pour affiner la stratégie. «Il faut aller très vite parce que la course est lancée. Il ne faut pas agir trop vite non plus, parce que si on se précipite, on risque de (…) faire des choix qui pourraient ne pas être les bons», a insisté M. Villani, notant que les autres pays «soit ont commencé, soit sont en train de se positionner» et que «les grands acteurs privés ont déjà leur stratégie en place depuis des années». Cédric Villani a indiqué s’être donné six «pistes de réflexion», en commençant par la mise sur pied d’une politique industrielle qui devrait notamment toucher la santé, les transports, l’écologie et la défense. «A terme, tous les domaines vont être «impactés»», a prédit le mathématicien-député, selon qui l’accent doit aussi être mis sur l’éducation et l’inclusion sociale. Il propose également de mettre en place une politique de la donnée, de travailler à un cadre éthique, de réfléchir aux impacts sur l’emploi, de veiller à maîtriser la consommation énergétique et de stimuler la recherche, alors que la France n’a «pas assez de chercheurs qualifiés» et que les conditions sont souvent bien meilleures à l’étranger.