Le 5ème «Fifigrot» a ouvert ses portes

331

«L’animalité de l’homme» est l’un des grands thèmes du 5e Festival international du film grolandais ou «Fifigrot» qui s’est ouvert lundi à Toulouse pour célébrer le «pays alternatif» de Groland, l’émission satirique de Canal+.

«Il est temps que l’Homme se rende compte qu’il est un animal prétentieux», a expliqué Benoît Delépine, l’un des acteurs de Groland, ce pays fictif inventé il y a 24 ans par l’équipe de l’humoriste Jules-Édouard Moustic. «L’homme est un singe prétentieux et «culturé». Et dans sa prétention, parfois, il peut être touchant», ajoute l’acteur, se disant «heureux comme un lapin» du Zapoï, la nouvelle formule de l’émission depuis la rentrée. Le Fifigrot, qui se tient jusqu’au 25 septembre, est avant tout un festival de cinéma. Avec au programme la projection de 64 longs-métrages et d’une centaine de courts-métrages.le festival attire chaque année environ 25.000 personnes. «Le vrai ciné Grolandais est sauvage. Primitif. Pour tout dire indicible. Qui fait si peur qu’on en rit», fait valoir Benoît Delépine. C’est un peu en fonction de ces critères qu’ont été choisis les dix films en compétition. Inédits en salle, plusieurs ont été présentés à Cannes lors de la Semaine de la critique ou dans la collection «un certain regard». Dans la sélection officielle se mêlent notamment une comédie drolatique à sketches avec la troupe théâtrale des Chiens de Navarre («Apnée» de Jean-Christophe Meurisse), la lutte contre la mafia («Dogs» du roumain Bodgan Mirica) ou la cruauté humaine («Willy 1er»). Déjà récompensé par le Prix d’Ornano-Valenti pendant le Festival de Deauville, ce film sortira le 19 octobre. Réalisé par 4 cinéastes, il est porté par Daniel Vannet.