Abdul Rahim Mohamed RADZI, Sécrétaire général du Ministère Malaisien des Communications et du Multimédia

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La Malaisie est devenue ces dernières années une destination attractive pour les sociétés de production internationale. Pour nous expliquer ce développement, média+ s’est entretenu avec Abdul Rahim Mohamed RADZI, Secrétaire général du Ministère Malaisien des Communications et du Multimédia. 

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Comment déterminez-vous la politique audiovisuelle en Malaisie ?

Abdul Rahim Mohamed RADZI

La Malaisie est devenue ces dernières années une destination attractive pour les sociétés de productions hollywoodiennes et bollywoodiennes. Nos studios ont contribué à des succès internationaux, en réalisant par exemple les images de synthèse pour «L’Odyssée de Pi» et «Blanche-Neige et le Chasseur». Notre pays souhaite aujourd’hui promouvoir l’exportation de contenus créatifs locaux pour une audience internationale. Ainsi, durant le MIPCOM (qui s’est déroulé à Cannes il y a deux semaines, ndlr), notre délégation ministérielle des Communications et du Multimédia a présenté sa 1ère série animée produite localement et une nouvelle telenovela, produite par une joint-venture entre TV Azteca (Mexique), Astro (Malaisie) et Global Stations (Malaisie).

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Quel est l’état du marché audiovisuel et télévisuel Malaisien?

Abdul Rahim Mohamed RADZI

Il y a une trentaine d’années, la Malaisie produisait essentiellement des films traditionnels. Et progressivement, nous nous sommes intéressés aux productions à portée mondiale. A ce jour, nous tentons de développer qualitativement notre créativité et d’orienter notre savoir-faire autour des animations 3D. Sur la main d’œuvre, nous ne sommes pas véritablement moins chers. En revanche, nous avons des tarifs toujours très raisonnables.

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Quelles sont vos ambitions pour le marché audiovisuel malaisien ?

Abdul Rahim Mohamed RADZI

La Malaisie est un jeune pays dans le domaine de l’audiovisuel. Le Gouvernement a joué un rôle important dans le développement des productions Malaisiennes. En 3 ans, nous avons injecté beaucoup d’argent pour monter en puissance au niveau international. En 2009, nous avons mis en place un allégement fiscal de 30% à toutes les productions internationales souhaitant venir tourner dans notre pays. Notre ambition est d’être un jour parmi les plus grands dans le secteur. Pour l’instant, nous en sommes encore loin. Nous allons apprendre de tous les pays les plus développés dans ce domaine.

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Quelle est la dernière grosse production que vous avez accueillie ? 

Abdul Rahim Mohamed RADZI

The Weinstein Company est venue tourner en Malaisie sa nouvelle série, «Marco Polo», destinée à Netflix. Elle sera diffusée courant décembre. C’est une production dont le budget s’élève à 60 millions d’euros. Nous avons nos «Pinewood Studios» qui permettent, entre autres, de réaliser des tournages sous l’eau, à 360° et en HD.

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Réussissez-vous à exporter vos propres formats ?

Abdul Rahim Mohamed RADZI

Nous réussissons à exporter nos services techniques et technologiques. En revanche, notre politique d’exportation de formats TV malaisiens n’est pas encore assez exploitée.