Affaire Snowden: Londres assure avoir respecté la liberté d’expression

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La Grande-Bretagne a réaffirmé son engagement envers la convention européenne des droits de l’Homme, dans une réponse au Conseil de l’Europe qui l’avait sommée de s’expliquer sur ses agissements à l’égard du Guardian dans l’affaire Snowden. «Nous avons reçu une réponse exhaustive de la ministre des affaires intérieures Theresa May», dans laquelle la Grande-Bretagne assure «rester pleinement engagée à respecter l’article 10 de la convention européenne des droits de l’Homme» sur la liberté d’expression, a indiqué le porte-parole du secrétaire général du Conseil de l’Europe, Daniel Höltgen. Le secrétaire général de l’organisation paneuropéenne, Thorbjorn Jagland, a jugé «important» de voir le gouvernement britannique réitérer cet engagement, «compte tenu du débat récent» au Royaume Uni sur une éventuelle sortie de la convention européenne des droits de l’Homme. M. Jagland avait demandé des «clarifications» du Royaume-Uni concernant les méthodes employées à l’égard du quotidien «The Guardian» dans le cadre de l’affaire Snowden, estimant que la récente détention de David Miranda, compagnon d’un journaliste à l’origine de la publication de documents obtenus par le fugitif américain Edward Snowden, et la destruction de disques durs au «Guardian» «pourraient» menacer la liberté d’expression. Les autorités britanniques avaient détenu pendant neuf heures David Miranda. Dans sa réponse, le gouvernement britannique assure que la détention de M. Miranda était «conforme à la législation britannique antiterroriste» et que «des vies auraient pu être mises en danger» par la publication de certains documents obtenus illégalement.