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Comment le public perçoit-il aujourd’hui le placement de produits à la TV et au cinéma ? Est-il opposé à cette démarche ?
Alain MAES
En examinant les résultats de notre étude sur la perception, par le grand public, du placement de produits au cinéma et à la télévision, nous avons été surpris de constater que le grand public n’y était pas du tout opposé. 69% des Français aiment voir des marques à l’écran et adhèrent par conséquent à cette forme de communication. Lorsque l’on demande aux Français quelle perception ils ont du placement de produits, 31% le qualifient de «moderne» et 26% de «naturel». 75% des spectateurs trouvent aussi que la présence d’une marque à l’écran a un impact sur l’image de la marque et sur l’envie d’acheter le produit en question.
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Pourquoi les spectateurs adhèrent-ils au placement de produits ?
Alain MAES
Si le public accepte de voir des marques à l’écran, c’est que le placement de produits est le reflet de la vraie vie dans la mesure où les individus sont quotidiennement confrontés à la présence des marques dans leur environnement. Ensuite, le placement de produits permet aux spectateurs de s’identifier facilement aux personnages de fictions qui utilisent les mêmes produits que lui. Du coup, le public se sent plus concerné. C’est dans les œuvres de fictions (cinéma, téléfilms, séries) que le placement de produits est le mieux accepté (68% d’approbation) par rapport aux jeux vidéo ou aux clips.
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Le placement de produits à la télévision ou en cinéma représente-t-il un intérêt pour les annonceurs ?
Alain MAES
Aujourd’hui, le placement de produits représente de vifs intérêts pour les annonceurs. Pour preuve, quand une marque apparait dans un film, le spectateur perçoit forcément le produit, contrairement à la coupure publicitaire où le public peut vaquer à d’autres occupations. Le placement de produits permet également de mettre le produit en situation d’utilisation. Pour terminer, la marque doit apporter au film et le film doit apporter à la marque.
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A la télévision, le placement de produits est-il un secteur évoluant rapidement ?
Alain MAES
Le placement de produits se développe beaucoup moins vite qu’on ne l’imagine à la télévision (séries et téléfilms). Et selon l’acceptation du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel, le placement de produits pourrait également être autorisé dans des programmes de flux. A ce jour, nous assistons à une phase d’accélération où les accords sont de plus en plus nombreux entre diffuseurs, producteurs et annonceurs.
