Alexia LAROCHE-JOUBERT, co-dirigeante Banijay Productions France

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Comment la société Banijay Productions France est-elle aujourd’hui structurée ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
A ce jour, je codirige Banijay Productions France avec Lionel Valaneix. Il y a quelques mois, nous avons annoncé la création du pôle «Reality content», un département confié à Florence Fayard, en charge de créer et de superviser l’ensemble des programmes issus de la téléréalité. Nous avons également Lucie Cabourdin, en charge de la création. Au final, nous sommes à la tête d’une startup au sein d’un groupe qui a 4 ans. Aujourd’hui, nous participons à de vrais meetings Banijay Monde avec une trentaine de partenaires/participants avec lesquels nous échangeons nos formats. Aujourd’hui, 80% du chiffre d’affaires de Banijay provient de la création.
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En quelques années, la production TV s’est fortement métamorphosée. Quel bilan en tirez-vous ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Globalement, le monde de la télévision s’est industrialisé et mondialisé. On ne produit pas de la même manière. La contrainte financière vous oblige à être plus créatif. Il est vrai que nous gagnons bien moins notre vie qu’il y a 6 ans. Aujourd’hui mon objectif est de créer des formats et de les exporter à l’international. Par exemple, «Rendez-vous avec mon idole» que j’ai crée pour TF1, a été vendu au Moyen-Orient pour une quarantaine d’épisodes. De plus, «Party Workers» («Les Ch’tis») vient d’être optionné dans plusieurs pays.
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La «Star Academy» (Endemol) est de retour sur NRJ12. Qu’en pensez-vous ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Je suis cuiseuse. J’ai passé des années magnifiques à produire et à participer à cette émission. J’ai beaucoup de tendresse pour le format et je pense que cela va fonctionner puisque le programme s’adressera à une nouvelle génération.
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Travaillez-vous sur de la scripted reality ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Oui, nous avons un accord avec Constantin Entertainment, un groupe allemand, avec qui nous développons nos propres scripted reality. C’est toute une économie qui est en train de se mettre en place en matière de production low-cost et rapide. Et je pense qu’il y a certaines sociétés de production de fictions qui, voyant les producteurs de flux marcher sur leurs platebandes, font – à mon avis – du lobbying auprès des instances audiovisuelles pour empêcher les producteurs de flux de produire de la fiction.

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Quels sont les derniers formats TV que vous avez acquis ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Nous venons d’acquérir «Marathon», un programme sur le dépassement de soi avec des personnes, que rien ne prédisposait à faire un marathon, qui vont s’entrainer pour y parvenir. Autre format, «Star save our school», l’histoire d’une célébrité qui, avec d’anciens camarades, va restaurer l’école de son enfance.
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Avez-vous d’autres projets TV en tant que productrice ?
Alexia LAROCHE-JOUBERT
Nous préparons pour M6 des Prime Time d’un programme baptisé «Célibataire cherche grand amour», où 3 célibataires à la recherche de l’amour acceptent de suivre les conseils de 3 professionnels de la rencontre amoureuse. Je prépare aussi «Equidia Life Academy» (3X52’). Pour W9 nous continuons à produire la série-réalité des «Ch’tis» et prochainement des «Marseillais à Miami». Nous assurons également la production du jeu hebdomadaire «C’est koi ta zik ?» pour France Ô. Concernant France 2, nous leur coproduirons «La Grande Battle». Au-delà de mes activités de productrice TV, j’aurais envie de faire de la radio, la nuit, pour une émission confession, afin d’être à l’écoute des auditeurs.