A. BOILLEY (France 2) : « Notre logique est d’événementialiser le plus possible France 2 »

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Fortes du succès de l’Eurovision 2016, France 2 et France 4 déploient cette année encore un  dispositif d’envergure pour accompagner et valoriser cet événement musical mondial qui aura lieu à Kiev, à l’International Exhibition Center. Marianne James, Stéphane Bern et Jarry se retrouveront donc en Ukraine, avec le soutien d’Amir, pour une 62ème édition qui s’annonce haute en couleur. Tour d’horizon de la préparation de cet événement avec Antoine BOILLEY, Directeur délégué de France 2.

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Pour le retour de l’Eurovision le 13 mai, France 2 entend événementialiser son antenne. Comment avez-vous procédé ?

ANTOINE BOILLEY

Nous avons tiré tous les enseignements de la belle expérience de l’an passé avec Amir. Une des grandes forces de France 2 est d’être «la chaîne de l’événement». Il était donc naturel, cette année encore, d’orchestrer le mieux possible le rendez-vous télévisuel et musical le plus regardé à l’international, avec 204 millions de téléspectateurs en 2016. Notre stratégie est de porter au mieux le programme, et ce sur tous les supports. A cet effet, l’ensemble des antennes se mobilise : des bandes-annonces aux émissions, en passant par les clips d’Alma et le programme court «L’instant Eurovision», sans oublier des documentaires spécifiques et inédits le jour de la finale, ou encore le feuilleton du JT de 13h. C’est l’ensemble de ce continuum entre les antennes de France 2 et France 4, les programmes, l’information et le numérique qui est essentiel. Grâce au soutien de nos partenaires et au buzz généré, l’Eurovision arrive à créer progressivement, au fil des semaines, un engouement collectif sur l’ensemble du territoire.

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En cas de potentielle victoire, France 2 peut-elle concrètement organiser l’Eurovision ?

ANTOINE BOILLEY

Nous continuons d’aborder l’Eurovision de façon très pragmatique. C’est du «work in progress» avec une équipe spécifique en charge du projet. Nous sommes très contents de travailler, comme l’an dernier, avec une artiste en construction et en devenir. Ce choix crée de facto du lien et de l’enthousiasme entre les différents participants et partenaires. Nous partons pour Kiev de façon très humble ; c’est d’ailleurs cet état d’esprit qui a été apprécié l’an dernier avec Amir à Stockholm. Les différents pays ont ainsi vu qu’il se passait quelque chose avec la candidature française. Notre ambition est de nous inscrire dans la lignée de la dernière édition au cours de laquelle nous avons réussi à créer un sentiment de fierté et une envie de soutien pour la France. Enfin, en cas de victoire, comme l’a souligné très justement Stéphane Bern, si notre pays et sa capitale sont capables de se mobiliser pour organiser les JO de 2024, nous devrions collectivement être en mesure d’en faire de même pour ce grand événement européen!

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Quelle est plus largement la politique de France 2 en matière d’événements ?

ANTOINE BOILLEY

L’idée que nous avons avec Caroline Got, Cyril Giraudbit et l’ensemble des équipes est d’événementialiser le plus possible France 2. Sachant que nous sommes une chaîne fondamentalement généraliste, cette stratégie s’appuie par nature sur tous les genres de programmes. L’année 2017 est d’ores et déjà très riche en temps forts. Citons l’événementialisation inédite que nous avons réalisée autour du Concert du nouvel an, avec Stéphane Bern et son «Escapade viennoise», qui a séduit un large public. Ou encore, la dernière saison de «Fais pas ci, Fais pas ça», avec un documentaire sur les coulisses et l’histoire de cette série culte ; la mobilisation de l’antenne pour les 40 ans du Centre Pompidou, la saison 2 de «Dix pour cent», le documentaire événement «Planète animale»… ; la soirée spéciale autour de «La grande vadrouille», avec là encore, à la clé, un documentaire originale… Enfin, créer l’événement sur France 2, c’est aussi mettre l’accent sur un certain nombre de sujets de société et de grandes causes, avec l’objectif de faire bouger les lignes et les mentalités. Ainsi, dans le cadre d’une «Soirée continue» le 17 mai autour de la fiction unitaire «Baisers cachés» avec Patrick Timsit, l’antenne se mobilisera très fortement autour de la question de la lutte contre l’homophobie, de «Télématin» aux JT, en passant par «C’est au programme», les réseaux sociaux…

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Et en matière de divertissements et d’événements culturels ?

ANTOINE BOILLEY

Nous sommes également très actifs dans ces domaines, à l’image de «l’Eurovision» ou encore des «Victoires de la musique». Nous avons proposé dans cette logique, le week-end dernier, un grand Prime autour des 50 ans de la télévision en couleur (3 millions de téléspectateurs et 14% de pda, ndlr). Ce programme, porté par Michel Drucker et Thomas Thouroude, a été l’occasion pour nous de proposer aux téléspectateurs un surprenant et amusant voyage dans le temps, avec une météo «à la façon 1967», le grand retour des «speakerines», etc. Il s’agit toujours pour nous de raconter une histoire et de savoir «colorer» la chaîne autour d’événements marquants, notamment culturels, et ce pour réunir le public le plus large possible. A venir entre autres, «les Molières», «les 70 ans du Festival de Cannes», «La Fête de la musique» le 21 juin en direct de Toulouse, «Le village préféré des Français», «Le concert de Paris le 14 juillet» … Tout un programme !