Audiovisuel public: feuille de route ne permet pas débat de fond (Tasca)

    La sénatrice socialiste des Yvelines Catherine Tasca, ancien ministre de la Culture et de la Communication, a estimé mardi que la «feuille de route» de l’audiovisuel public présentée par Nicolas Sarkozy était «totalement cadrée» et «ne permettait pas d’avoir le débat de fond». Interrogée sur France 2 sur le refus des élus socialistes de participer à la nouvelle commission «pour la nouvelle télévision publique» installée par le président de la République, elle a répondu: «je comprends que les gens ne s’y précipitent pas puisque le président leur dit «vous allez réfléchir librement mais vous allez le choix entre deux choses», à savoir la suppression totale ou progressive en 2009 de la publicité sur les chaînes de télévision publique. «C’est une feuille de route qui est totalement cadrée et qui ne permet pas d’avoir le débat de fond», a dit l’ancienne ministre de la Culture qui s’interroge par ailleurs sur le nouveau financement de l’audiovisuel public. «Dans la situation actuelle des finances publiques, où va-t-il trouver ces euros?», lance-t-elle en réponse à la phrase de Nicolas Sarkozy: «chaque euro de recette publicitaire en moins pour le service public sera compensé par un euro de ressource publique». Mme Tasca estime par ailleurs «difficile d’installer de nouveaux prélèvements» en référence aux pistes avancées, comme une contribution des chaînes de télévision privées et une contribution des opérateurs de télécommunication. Catherine Tasca s’est déclarée une nouvelle fois en faveur d’un «ajustement progressif et raisonnable» de la redevance (actuellement 116 euros/an) comme cela avait été fait sous le gouvernement de Lionel Jospin, a-t-elle souligné.