Grille enrichie, habillage renouvelé, site internet refondu, projets de diversification et d’élargissement de sa distribution… Melody se réinvente pour sa 14ème rentrée. L’occasion de nous entretenir avec Bruno LECLUSE, Président du Groupe Secom (Melody, myZen.tv, The Museum Channel et GrandLille TV).
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Avec Melody, le kitch est-il toujours un business fleurissant en TV ?
Bruno LECLUSE
Melody n’est pas qu’une chaîne kitch ! Il y a deux lectures. Au 1er degré, nous avons des experts de la chanson française des années 70, 80 et 90. D’autre part, certaines cibles, notamment les jeunes, perçoivent la chaîne de manière décalée, au 2nd degré. Quoi qu’il en soit, les 2 maîtres mots de la saison sont : modernité et enrichissement. La grille 2014-2015 a été refondue et simplifiée pour créer des rendez-vous plus facilement identifiables, notamment lors de 4 soirées thématisées. La grille s’enrichit aussi de films musicaux. Nous avons près d’1 million de téléspectateurs mensuels en cumulé. C’est un résultat stable puisque nous sommes sur un parc câble/satellite qui n’a pas forcément évolué. En revanche, notre durée d’écoute est importante. Notre cœur de cible, les 35-59 ans, a plutôt tendance à rajeunir. Côté finance, Melody est une chaîne qui coûte cher à éditer. Les programmes que l’on acquiert sont très couteux. Pour vous donner un exemple, une émission de variété inédite jamais revue à la TV coûte aussi cher qu’un film récurrent.
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myZen.tv, The Museum Channel et GrandLille TV : quelles sont les actualités de vos autres chaînes ?
Bruno LECLUSE
Nous avons une forte détermination sur l’international. Notre chaîne bien-être myZen.tv est disponible en 4 langues linéaires dans 40 pays sur plus de 120 plateformes. The Museum Channel est une antenne dédiée à l’art avec des contenus en 4K. Quant à GrandLille TV, c’est la seule chaîne du groupe qui est en TNT gratuite avec un positionnement «tout info» de proximité. Sur la région lilloise, selon le dernier sondage de juillet, nous avons 3 fois plus d’audience que notre challenger, une chaîne pourtant éditée par le groupe La Voix du Nord.
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Quel avenir pour la télévision payante ?
Bruno LECLUSE
Il n’y a jamais de fatalité. A partir du moment où des acteurs se battent, cela peut fonctionner. La télévision payante se bat, et nous en faisons partie. Il y a des chaînes qui jettent l’éponge, et d’autres qui investissent en enrichissant les contenus. C’est ce que nous faisons.
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Votre groupe compte-t-il acquérir de nouvelles chaînes ?
Bruno LECLUSE
C’est possible ! Nous restons ouverts à des créations et des acquisitions de chaînes. Chaque année, nous regardons plusieurs dossiers. Après, il faut que les distributeurs rejoignent nos intuitions. Nous avons des projets avancés autour de thématiques n’étant pas encore préemptées par des gros acteurs. Concernant la création de chaînes éphémères, comme nous avons pu le faire en décembre dernier avec «DISCO» sur CanalSat, nous avons des demandes venant de l’étranger.
