Interrogée la semaine dernière dans le cadre du FIPA de Biarritz, Caroline BEHAR, Directrice de l’Unité Documentaire de France 5 et Directrice des Acquisitions et Coproductions Internationales pour le Groupe France Télévisions, est revenue sur ses activités et actualités.
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Que représentent aujourd’hui les activités Acquisitions et Coproductions Internationales pour France Télévisions ?
Caroline BEHAR
L’Unité Acquisitions et Coproductions Internationales représente chaque année 530 heures d’achats de documentaires (unitaires ou séries) et 50 heures de coproductions internationales. Une équipe de 30 personnes (dont 23 permanents) est en charge de ce travail de sélection qui repose essentiellement sur une grande exigence dans le traitement éditorial, narratif et visuel. Une grande partie des documentaires est acquise pour France 5. L’Unité Acquisitions et Coproductions Internationales nous permet de posséder une offre documentaire large et diversifiée aussi bien dans les écritures que dans les provenances. Nos principaux fournisseurs sont la BBC, National Geographic, NHK, ZDF et 40% de distributeurs français. Nous regardons aussi beaucoup ce qui se fait dans les pays de l’Est, en Afrique du Sud, au Brésil et dans les territoires asiatiques. La Chine commence par exemple à s’imposer dans la création documentaire. Nous sommes à l’affût de tout.
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Détectez-vous de nouvelles tendances internationales ?
Caroline BEHAR
Les productions internationales ont toujours eu une approche technologique avec des caméras spécifiquement dédiées aux documentaires. Ce qui est nouveau, c’est la manière dont ces outils se sont généralisés et la manière dont le public consomme le genre. Nous avons une production française exceptionnelle qui correspond à près de 320 heures documentaires spécifiquement produites pour France Télévisions chaque année.
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De nouveaux documentaires incarnés verront-ils bientôt le jour sur France 5 ?
Caroline BEHAR
Bien entendu ! Nous lancerons prochainement une nouvelle série documentaire «Périples» (5X52’ – TéléParis) incarnée par un tandem de journalistes globe-trotters: Vincent Nguyen et Jean-Sébastien Desbordes. Le projet est à la fois télévisuel et transmédia. L’idée est d’aller visiter des pays que l’on croit connaître. Mais en réalité, nous allons découvrir le derrière de la carte postale. Parmi les destinations prévues: Las Vegas, Brésil, Italie, Mexique et Nouvelle Zélande. Sur le web, l’internaute pourra devenir son propre réalisateur et aura une vision unique et personnelle du périple. Nos incarnants sont des passeurs, des éclaireurs et ils possèdent une vraie légitimité. C’est le cas d’Antoine de Maximy dans «J’irai dormir chez vous» (Bonne Pioche Productions), Grégory Cuilleron dans «La Tournée des popotes» (Terminal 9 Studios) dont la 2ème saison est en préparation, ou encore «Nus et culottés» (Bonne Pioche Productions) avec Nans Thomassey et Guillaume Mouton.
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De nouvelles écritures documentaires émergent-elles ?
Caroline BEHAR
Oui, c’est le cas notamment à travers la 2ème saison de la collection «Duels» diffusée sur France 5. Nous avons reçu près de 155 dossiers avec des propositions d’une inventivité exceptionnelle autant dans la mise en images que dans le récit. Il y a une totale liberté d’expression. Dans un autre genre, à partir du 1er février, nous lançons sur France 5 la collection «Humanité». A travers une douzaine de documentaires «ethnologiques», nous racontons ce choc de cultures que constitue l’impact de la mondialisation sur des ethnies ancestrales.
