CSA : 1ères propositions sur la TV connectée

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Le conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a présenté mercredi ses 1ères propositions sur la TV connectée afin de protéger les données personnelles, réviser les réglementations et créer un «observatoire» de ce nouveau service dont l’usage tend à se généraliser. Lancée en février 2012, la «commission de suivi des usages de la télévision connectée» auteur de ces propositions est une instance externe hébergée par le CSA rassemblant une large palette de quelque 80 intervenants. Il s’agit, entre autres, de chaînes de télévision (Canal+, TF1, Arte, Bolloré, Groupe NRJ…), d’associations de consommateurs (UFC-Que Choisir), de Médiamétrie, de l’INA, de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (Sacem), de l’Autorité de la concurrence, d’opérateurs télécoms, de câblo-opérateurs et de fabricants. Selon le membre du CSA Emmanuel Gabla, le champ de la TV connectée est «large»: elle va des téléviseurs connectés aux boîtiers permettant l’accès à la Google TV en passant par les tablettes et autres équipements mobiles. «Il n’est évidemment pas question d’aligner la régulation des nouveaux services sur la régulation des services audiovisuels. Pour autant, il n’est pas question de déréguler massivement l’audiovisuel», a souligné le président du CSA, Michel Boyon. «La mondialité [d’internet] rend peut-être les choses plus difficiles, elle ne les rend pas impossibles», a-t-il poursuivi. Parmi les 14 premières propositions formulées mercredi et qui veulent placer «le télénaute (contraction de téléspectateur et internaute, NDLR) au centre», il est question de la création d’un «observatoire» des usages de la TV connectée. Ses objectifs seraient de «définir la TV connectée», ses usages et ses conséquences «économiques, audiovisuelles et sociétales».