Délais de sortie des films : nomination d’un médiateur

587
Mon défi fou cinéma

La ministre de la Culture, Françoise Nyssen, a annoncé la prochaine nomination d’un médiateur pour débloquer les discussions autour des délais de diffusion des films suivant les différents médias, dans un entretien publié jeudi par le «Figaro». «Je nommerai un médiateur très prochainement sur ce dossier», a expliqué la ministre dans l’interview où elle explique être favorable à une refonte de la chronologie des médias. «Les discussions sont bloquées depuis trop longtemps. Il faut donc changer de méthode», ajoute-telle. «Si la concertation n’aboutit pas dans un délai maximum de six mois, nous passerons par la loi pour légiférer, a prévenu la ministre. Parallèlement, la lutte contre le piratage sera renforcée». S’exprimant ensuite au congrès de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) à Deauville, aux côtés de son président Richard Patry, Mme Nyssen s’est dite «absolument convaincue que la souplesse est d’abord à trouver dans la concertation entre professionnels», sans aborder spécifiquement la question du délai d’exclusivité des cinémas. «Nous ne céderons rien sur notre fenêtre de quatre mois», a martelé de son côté Richard Patry, qui représente les exploitants de salle. Le système français prévoit qu’un film sorte d’abord au cinéma, 4 mois après en DVD ou en vidéo à la demande à l’acte (VàD) et au bout de dix mois à la télévision. Il peut être diffusé sur une plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) 36 mois après sa sortie. Mais certaines de ces plateformes, comme les américaines Netflix ou Amazon, viennent bousculer ces règles. Netflix a fait scandale au festival de Cannes en refusant de diffuser en salles le film «Okja» qu’il avait lui-même produit et voulait fournir sans délai à ses abonnés.