Disparition des journaux papier : les syndicats de la presse se mobilisent

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Face à la disparition possible de «France Soir» et la mise en redressement judiciaire de «La Tribune», les syndicats de salariés de la presse multiplient actions et manifestations, prévoyant même pour mi-décembre une journée sans journaux dans toute la France. Les manifestations se sont succédées pour s’opposer au plan du propriétaire de «France Soir», le milliardaire Alexandre Pougachev, qui a annoncé vouloir supprimer l’édition papier le 15 décembre, une date qui semble compromise par des questions liés au respect des procédures d’information du personnel. Devant le siège de «France Soir», puis devant le ministère de la Culture, l’Assemblée nationale et le Sénat, enfin jeudi près de Matignon: les rassemblements se sont multipliés ces dernières semaines à l’appel d’Info’Com CGT, le Comité Inter et Force Ouvrière, les syndicats de l’impression et de la distribution. La semaine précédente, 100.000 exemplaires de «France Soir» avaient été répandus au petit matin, place de la Madeleine à Paris, devant la boutique de l’épicier de luxe Hédiard, également propriété de la famille Pougachev. L’opération a été revendiquée par «Les Robins des Bois de l’Information», collectif de salariés de la presse qui confie préparer d’autres actions spectaculaires pour les jours à venir. Si les pouvoirs publics s’attachent à recevoir des délégations, salariés et journalistes dénoncent «le silence assourdissant du gouvernement» face au risque de disparition de deux titres. Au Sénat, la commission de la Culture a interpellé le gouvernement «sur la nécessité d’apporter des garanties financières» au quotidien économique «La Tribune», confronté à de graves difficultés de financement.