Entretien avec Bernard de la VILLARDIÈRE, Journaliste et Producteur

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Après 6 ans d’«Enquête Exclusive», l’émission arrive-t-elle à sa fin ?
Bernard de la VILLARDIÈRE
Pas du tout ! J’ai 53 ans, et j’espère continuer ainsi quelques années. Pour la 200ème édition d’«Enquête Exclusive», nous proposerons dimanche soir sur M6 un document exceptionnel au cœur de l’Islam radical, des madrasas yéménites jusqu’aux cellules du  camp de Guantanamo où 171 hommes accusés de terrorisme sont toujours détenus par les autorités américaines.
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Avec l’effervescence des magazines de reportages sur la TNT, pensez-vous qu’«Enquête Exclusive» ait été copiée ?
Bernard de la VILLARDIÈRE
Du grand reportage, il y en a toujours eu à la télévision. Il se trouve que le magazine incarné est un style – au départ – très anglo-saxon. En France, assez peu de choses avaient été produites dans ce genre. Il y a six ans, M6 était prête à tenter l’aventure. Depuis, nous avons eu 200 numéros d’«Enquête Exclusive», 43 pays visités, et plus de 500 personnes interrogées. Durant les vacances de Noël, il y aura un «Enquête Exclusive» grand format sur les grands animaux. En outre, nous traiterons de trois sujets qui seront en résonnance avec la problématique de la présidentielle.
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Vous indiquez que les sujets sur l’étranger sont moins fédérateurs. Pour quelles raisons ?
Bernard de la VILLARDIÈRE
Plus le monde se complexifie, plus la réalité est diverse et plus les téléspectateurs ont tendance à se retrancher dans leurs jardins. Les gens s’intéressent de plus en plus aux sujets les plus près d’eux, parce que ça les rassure. «Enquête Exclusive» qui revient prochainement en Prime Time sur M6, traitera ainsi de sujets moins internationaux et plus franco-français à cet horaire.
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«Enquête Exclusive» est un peu caricaturée dans les médias qui trouvent les sujets parfois «racoleurs». Comment le vivez-vous ?
Bernard de la VILLARDIÈRE
Je le vis très bien ! Lorsqu’on est caricaturé, c’est que nous avons franchi les marches du succès. Si vous faites allusion au «Petit Journal» de Canal+, je trouve que c’est plutôt bon enfant. Après, je revendique le fait que nous traitions de sujets comme la prostitution. Mais au final, ce thème ne représente que 3 à 4% de la globalité des émissions. A l’avenir, j’ai l’intention de réaliser un sujet sur l’Argentine et j’aimerais aussi traiter des dernières tribus qui luttent pour préserver leur territoire.