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Free a modifié jeudi dernier sa Freebox en désactivant les publicités sur les sites Web. Comment interprétez-vous cette démarche ?
François-Xavier PREAUT
De prime abord, nous aurions tendance à penser qu’en tant qu’abonnés Free, c’est une bonne chose de désactiver les publicités sur les sites Web. En revanche, en prenant un peu de recul, l’opérateur risque d’abimer le paysage médiatique français en désactivant les publicités sur sa Freebox. Beaucoup de sites dépendent en effet des recettes publicitaires qui sont parfois leur seule source de revenus. Tous les producteurs de contenus qui n’auront plus suffisamment de revenus, n’auront plus les moyens de produire un contenu de qualité.
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Quelles sont les raisons concrètes qui ont poussé Free à désactiver les publicités sur sa box ?
François-Xavier PREAUT
En bloquant les publicités sur sa box, Free aurait tenté de faire pression sur Google. Ce dernier aurait refusé de payer à Free ce que l’on appelle du «Peering». C’est une pratique commerciale permettant à l’opérateur (Free) de réclamer une rémunération aux fournisseurs de service (Google) pour le transit des gros volumes de données issues de ses services (tels que YouTube).
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Après la publicité, Free risque-t-il de bloquer d’autres services de l’Internet?
François-Xavier PREAUT
Bien entendu ! En bloquant la publicité, Free risque de bloquer d’autres services reposant sur les mêmes mécanismes techniques, mais qui ne sont pas de la publicité. Je pense notamment à la «recommandation de contenus» éditorialisée et personnalisée en fonction de l’internaute.
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Fleur Pellerin, ministre de l’économie numérique, a rencontré les responsables de Free et des éditeurs. Que peut faire l’État ?
François-Xavier PREAUT
Lundi, la ministre de l’Économie numérique, Fleur Pellerin, a demandé à Free de mettre fin au blocage de la publicité sur Internet, ce que le fournisseur d’accès s’est engagé à faire dans la journée, a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse.
