Entretien avec … Jan Vasak, directeur du pôle «découverte» chez Kien Productions

    Présent au 10ème Festival International de télévision de Luchon, Jan Vasak directeur du pôle «découverte» chez Kien productions évoque pour media+ son intérêt pour les «web fictions».

    média+ : Vous êtes responsable du pôle web fiction chez Kien productions récemment mis en place, pourquoi l’avoir créé ?

    Jan Vasak : Il ne s’agit pas exactement d’un pôle web fiction mais plus largement d’un pôle «découverte». Chez Kien productions nous avons toujours voulu travailler avec les nouveaux auteurs, nous nous intéressons aux nouvelles façons d’écrire et de réaliser. C’est un peu comme un «laboratoire». Pour ces courts métrages et maintenant la web fiction, il y a une vocation de vie cinématographique.

    média+ : Comment repérez-vous vos web fictions ?

    Jan Vasak : Principalement sur YouTube et les écoles de cinéma et d’audiovisuel, j ai une équipe avec moi qui veille. L’intérêt de YouTube est la réactivité du public et la possibilité de voir de nombreux programmes venant de l’étranger. Par exemple j’aime beaucoup les courts métrages des pays nordiques. Nous avons récemment découvert une nouvelle web fiction de 2’30 «Dingue dong» réalisée par de nouveaux acteurs et auteurs que nous souhaitons proposer à des chaînes du câble et du satellite comme Direct 8, W9, 13ème Rue ou encore NRJ 12, et pour certaines le projet leur semble déjà intéressant. Nous croyons aussi dans «Mme Rebecca», un format d’animation de 3′ qui traite des maux de la vie quotidienne et qui serait destiné aux adolescents et adultes. Nous ne l’avons encore présenté à aucune chaîne car il y a encore du travail à faire dessus.

    média+ : Pensez-vous que la télévision soit le seul support de diffusion pour les web fictions ?

    Jan Vasak : Je ne pense que la télévision soit le support pour ces web fictions. Elles ont aussi leur place sur les téléphones portables, je pense particulièrement à SFR, car cet opérateur s’intéresse aux jeunes talents. Pour moi, à long terme une bonne web fiction devra être diffusée sur le web, à la télévision, sur les téléphones mobiles et pourquoi pas au cinéma.

    média+ : Le 10ème festival de fiction de Luchon accorde une grande place à la web fiction, pensez-vous que cet engouement soit les prémices d’un développement durable et cohérent ?

    Jan Vasak : Oui je pense que la web fiction à sa place à long terme.Le seul mur qu il faudra casser est celui des problèmes de financement. En moyenne, une web fiction coûte entre 5 et 15 000 euros selon les diffuseurs.