Entretien avec Xavier GOUYOU-BEAUCHAMPS, Président de TVFI

419

media+
Vous venez d’être réélu à la tête de TVFI. Quelles sont les missions que vous accomplirez durant cette nouvelle présidence ?
Xavier GOUYOU-BEAUCHAMPS
Je n’ai pas de missions particulières mais TVFI doit son dynamisme et son efficacité à la forte mobilisation de ses membres et au soutien de ses principaux partenaires : le Centre national du cinéma et de l’image animée, le Ministère des affaires étrangères et européennes (MAEE), la PROCIREP et Ubifrance (Secrétariat d’Etat au Commerce Extérieur). Je suis vigilant sur les orientations générales de l’association car il va se poser des problèmes budgétaires. Il va falloir être imaginatif et constructif.
media+
La télévision française s’exporte-t-elle bien à notre époque ?
Xavier GOUYOU-BEAUCHAMPS
Les programmes français s’exportent bien et l’animation française tout particulièrement. Elle connaît un véritable succès à l’étranger car elle repose principalement sur des coproductions internationales. La fiction devrait théoriquement s’exporter davantage à l’avenir.
media+
En France, dispose-t-on d’une politique offensive d’exportation de programmes télévisuels ?
Xavier GOUYOU-BEAUCHAMPS
Pour favoriser l’accès des exportateurs aux acheteurs internationaux et aux marchés étrangers, nous valorisons la prospection avec des opérations ciblées de présentation des programmes français et de rencontres avec des chaînes étrangères. Cette année, par exemple, nous avons organisé un marché à Moscou.
media+
Comment mesurer l’efficacité de TVFI sur les ventes de programmes TV à l’étranger ?
Xavier GOUYOU-BEAUCHAMPS
Pour mesurer et avoir une idée du rapport coût/efficacité de TVFI, il faut savoir qu’en 2009 l’exportation (ventes et préventes) de programmes français représentait 136 millions d’euros. Le budget de TVFI s’élève à 4,5 millions d’euros environ et les 3/4 sont subventionnés. A cet égard, nous coûtons moins d’1% du produit de la vente pour le secteur économique de la télévision. De plus, les exportations représentent près de 10% de la valeur annuelle de la production. Je suis donc optimiste sur le rôle de TVFI et sur les possibilités de développement des exportations françaises.