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Quelles sont les dernières évolutions du marché asiatique en matière de documentaires ?
Yves JEANNEAU
Le marché du documentaire en Asie est en pleine émergence et il grandit à une vitesse exponentielle. Au Japon par exemple, toutes les chaînes de télévision japonaises se sont mises à produire des programmes documentaires en l’espace de trois ans. Sur tout le Sud-est asiatique, des Philippines à la Malaisie en passant par le Cambodge, nous voyons apparaitre de nombreuses productions et des initiatives d’aides gouvernementales pour développer ce type de programmes.
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Votre manifestation favorise-t-elle les collaborations entre producteurs et diffuseurs européens et asiatiques ?
Yves JEANNEAU
Absolument ! L’«Asian Side of The Doc» favorise également des coproductions entre diffuseurs au sein même du continent asiatique. En 2012, nous observons la concrétisation de ce marché intra-asiatique pour le documentaire, ce qui n’existait pas il y a trois ans. Les précédents «Asian Side of The Doc» ont favorisé à créer ce marché.
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Le coût de fabrication d’un documentaire en Asie est-il comparable à celui des documentaires produits en Europe ?
Yves JEANNEAU
Tout dépend des pays ! Au Japon, le coût de fabrication d’un documentaire est comparable à celui d’un documentaire que l’on produit en Europe, voire plus cher. En Chine, les budgets alloués aux productions sont beaucoup moins élevés. L’Asie est un continent avec de fortes disparités. De ce fait, les économies ne sont pas identiques. Néanmoins, les marchés asiatiques possèdent un fort potentiel en termes de téléspectateurs et en matière de distribution de programmes. Les Pay TV – par exemple – se développent rapidement en Asie. En Chine, 1,3 milliard de téléspectateurs potentiels peuvent avoir accès à 5 chaînes entièrement dédiées aux documentaires (ce qui n’était pas le cas il y a trois ans), et à 3 chaînes consacrées à la science et à l’éducation. Il y a en effet une très forte demande du documentaire sur toute l’Asie.
