Etats-Unis : un Espagnol et un Britannique inculpés ce lundi 25 avril par la justice de New York pour avoir aidé la Corée du Nord en matière de cryptomonnaies

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Un Espagnol et un Britannique ont été inculpés ce lundi 25 avril 2022 par la justice de New York pour avoir aidé la Corée du Nord en matière de cryptomonnaies malgré les sanctions internationales, avec un Américain récemment condamné dans cette affaire.
Considérés en fuite par le parquet fédéral de Manhattan, l’Espagnol Alejandro Cao de Benos, 47 ans, soutien notoire du régime nord-coréen, dont il se présente depuis des années comme un délégué officiel en Occident, et le Britannique Christopher Emms, 30 ans, ont été inculpés du chef de conspiration pour contourner les sanctions américaines contre la Corée du Nord, un crime passible de 20 ans de prison s’ils étaient reconnus coupables.
Le 12 avril dernier, l’Américain Virgil Griffith, un expert en cryptomonnaies de 39 ans, avait plaidé «coupable» devant la justice fédérale américaine et avait été condamné à 63 mois de prison et à une amende de 100.000 dollars dans cette affaire.
Les trois hommes auraient travaillé ensemble «pour enseigner et conseiller les membres du gouvernement nord-coréen sur la technologie de pointe des cryptomonnaies et de la blockchain, dans le but d’échapper aux sanctions américaines censées mettre fin aux ambitions nucléaires hostiles de la Corée du Nord», affirme le procureur de Manhattan, Damian Williams, dans un communiqué.
Concrètement, Alejandro Cao de Benos et Christopher Emms ont commencé à préparer à partir de 2018 une conférence sur le sujet à Pyongyang, avec des représentants du régime communiste, et ont fait venir Virgil Griffith comme expert.
«Dans son propre argumentaire de vente, M. Emms aurait conseillé aux responsables nord-coréens que la technologie des cryptomonnaies permettait de «transférer de l’argent dans n’importe quel pays du monde, quelles que soient les sanctions ou les pénalités imposées à un pays»», détaille Damian Williams.
M. Cao de Benos, connu pour avoir ouvert en 2016 un «Pyongyang café» à Tarragone, sur la côte nord-est de l’Espagne, et M. Emms, auraient arrangé la venue de l’expert américain sur le sol nord-coréen pour la conférence qui a eu lieu en 2019.