Fanny RONDEAU, Directrice de l’Unité Fiction de France 2
Véritable fer de lance de la chaîne publique, l’offre de fiction française de France 2 se porte bien. A l’approche du Festival de la Fiction TV de La Rochelle, média+ s’est entretenu avec Fanny RONDEAU, Directrice de l’Unité Fiction de France 2. Elle lève le voile sur sa stratégie pour les années à venir.
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1/3 des fictions françaises sont leader sur France 2. Que souhaitez-vous explorer dorénavant ?
Fanny RONDEAU
Nous sommes à la recherche de séries à la fois populaires et créatives. Dans un monde troublé, la fiction a encore plus sa place. On promet un voyage. L’année prochaine, France 2 proposera ainsi «Zone Blanche» (8X52’ – Ego Productions), un polar, en forêt, qui se dirige aux confins des contes et légendes. Autre projet à venir, «L’art du crime» (6X52’ – Gaumont Télévision), un polar ludique qui explore le patrimoine culturel au travers d’œuvres d’art. Avec «On va s’aimer» (8X52’), on proposera une radiographie de la famille d’aujourd’hui basée sur un duo d’avocates mère-fille spécialisées en affaires familiales. Des mini-séries sont aussi en fabrication comme «Le chalet» (Dajma). France 2 poursuit les soirées continues en 2017 à travers une politique d’exploration du quotidien avec des unitaires. On en tourne une dizaine dans l’année, dont une adaptation du livre de Patrick Dills «Je voulais juste rentrer chez moi» réalisé par Yves Rénier et avec Mathilde Seigner. D’autre part, je veux entamer un chantier de réflexion sur les programmes courts pour faire émerger de nouveaux visages. Enfin, évoquons la volonté de coproductions internationales avec une adaptation des «Rivières pourpres» signée EuropaCorp.
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Forte d’un budget en hausse de 10 M€ l’an prochain pour ses créations, France 2 va ouvrir de nouvelles cases : Access et 2ème partie de soirée…
Fanny RONDEAU
Un appel d’offre a eu lieu au printemps et se poursuit jusqu’au 31 décembre pour deux cases : le dimanche à 19h et une autre en seconde partie de soirée. L’Access sera à l’antenne en septembre 2018 avec une série de comédie intergénérationnelle. Un projet a été sélectionné pour l’instant: «Réunion» (titre provisoire) en 36X26’ produit par Kwaï. L’histoire : deux familles très différentes mais ayant un lien de parenté à La Réunion qui vont devoir gérer un lodge. Pour la seconde partie de soirée, on vise des projets avec une liberté créative plus assumée. C’est le cas de «Sexe Thérapie», portée par Audrey Dana. La série en 8X52’ suit l’itinéraire d’une sexologue qui est à la fois homme et femme. Egalement commandée, une comédie déjantée «No Futur» avec Fabrice Eboué. Il s’agit d’un road movie de candidats au suicide.
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Comment comptez-vous assurer une diversification des genres ?
Fanny RONDEAU
On croit beaucoup aux auteurs. La priorité de nos recherches en fiction, c’est le hors polar. Nous allons explorer le surnaturel avec «La vague», une série fantastique axée sur une vague de brume qui recouvre un village et fait disparaître ses habitants. On travaille aussi sur un polar «hitchcockien» dans une clinique psychiatrique. Autre axe, renouveler la série en costumes. Trois séries sont en développement : «Speakerine» qui suit le parcours d’une speakerine et son émancipation féminine dans les années 60. On prépare une nouvelle version des «3 Mousquetaires» du point de vue de Milady, ou encore «La garçonne» avec une femme flic dans les années 20, homme le jour pour enquêter et femme la nuit une fois son travail fini.
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Croyez-vous au modèle de showrunner en France ?
Fanny RONDEAU
Ça, c’est d’une certaine manière l’affaire des producteurs. Un modèle, il n’y en a pas tellement aujourd’hui.
