Aurélie Filippetti, la ministre de la Communication, a estimé lundi sur France Inter que la «scripted reality», ces reconstitutions de faits divers jouées par des comédiens, n’avait pas sa place sur le service public. «Je pense qu’il y a des émissions comme la «scripted reality» qui n’ont pas leur place sur le service public parce que ce n’est pas un type d’émissions de qualité qui corresponde aux objectifs du service public», a-t-elle déclaré. La chaîne publique France 2 a été la première à lancer ce format en France avec «Le jour où tout a basculé», en juillet 2011. L’émission reconstitue des histoires basées sur des faits réels. France 3 lui a emboîté le pas cette année avec «Si près de chez vous». La scripted reality, également très présente sur les chaînes privées (M6, TF1, NRJ12), est décriée par les producteurs de fiction pour son manque de qualité. Ils craignent en outre que ces programmes bon marché qui ressemblent à de la fiction n’entraînent une baisse de la production d’oeuvres patrimoniales (fiction, documentaire, dessins animés…).
