France 3 Limousin: menace de grève pour le 2nd tour des départementales

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La rédaction de France 3 Limousin, où la Corrèze et la Haute-Vienne seront de forts enjeux du second tour des départementales, menace de faire grève dimanche et lundi prochains pour protester contre ses conditions de travail, a-t-on appris lundi auprès des syndicats. Ce lundi déjà, à l’appel de la CGT, les rédactions de la région se sont mises en grève pour dénoncer les «risques professionnels» auxquels elles s’estiment exposées ainsi que «le mépris» que, disent-t-elles, leur direction leur oppose. En milieu de journée, 88% du personnel était porté gréviste (66% selon la direction qui inclut dans ses calculs les cadres, les non-titulaires et les absents pour maladie ou congés). En cause, le plan d’action proposé par la direction régionale à la suite d’une enquête interne sur «les risques psychosociaux» au sein des rédactions limousines. Selon Cécile Descubes, déléguée du syndicat SNJ, l’enquête relève «des conditions de travail dégradées qui peuvent être vécues sous l’angle du mépris» et «une logique économique lourde de conséquences sur l’éditorial et les moyens mis en oeuvre». Son confrère Karl Constable, délégué du SNJ-CGT et du SNRT-CGT, relève que l’enquête évoque de manière générale «un mal-être ambiant et des dysfonctionnements qui ne sont pas sans impact sur l’augmentation des arrêts de travail et les burn-out».  Du côté de la direction, Dominique Papon, délégué régional de France 3 Limousin, dit «ne pas comprendre» le mépris dont se sentent victimes les rédactions. «De notre point de vue, on ne méprise aucun collaborateur. Une enquête a été demandée par le CHSCT. Et la direction a pris en compte les préconisations faites, notamment pour caler le fonctionnement de l’antenne régionale sur le même fonctionnement que toutes les autres antennes, en termes organisationnels». Ces mesures seront mises en place «progressivement jusqu’en septembre», souligne-t-il. Si des discussions avec les représentants du personnel ne suffisaient pas à lever le préavis de grève des 29 et 30 mars, «nous ne pourrions que nous en  attrister, et rappeler les journalistes à leurs responsabilités face à ce qui s’annonce comme le grand rendez-vous citoyen de l’année», dit-il.